M. JOSEPH KABILA KABANGE, Président de la République démocratique du Congo (RDC), est revenu sur les « attaques terroristes » dont son pays est victime, menées par des groupes armés, notamment dans les provinces du Kasaï et dans la capitale. Faisant référence à l’assassinat de deux experts des Nations Unies en mars dernier, il s’est dit déterminé à faire la lumière « sur les circonstances exactes de ce crime ». C’est là le sens des procès publics ouverts depuis plusieurs semaines, procès qui ont eu lieu « après arrestation de la plupart des suspects présumés coupables », a expliqué M. Kabila.
À propos du Programme de développement durable à l’horizon 2030, M. Kabila s’est félicité de la promotion de l’accès à l’école des jeunes filles dans son pays, « dont le taux brut de scolarisation est passé en l’espace de 10 ans, de 70% à près de 105% ».
Abordant les changements climatiques, M. Kabila a rappelé que la RDC représente, avec les deux autres pays du Bassin du Congo, la deuxième réserve forestière mondiale. Grâce à la Commission des forêts d’Afrique centrale, ces pays sont outillés pour contribuer « à l’amélioration de la qualité de vie sur notre planète », a-t-il estimé.
M. Kabila s’est ensuite attardé sur la situation politique du pays, affirmant que, depuis un an, le pays avait recouru au dialogue, « qui est pour nous un mode permanent de règlement des différends politiques ». Il a salué les efforts de la classe politique du pays, qui ont débouché sur l’accord du 31 décembre 2016 ayant pour objectif l’organisation des élections dans le pays.
« L’exigence par toutes les parties prenantes d’un nouveau fichier électoral a donné lieu depuis plus d’une année à l’inscription des électeurs, dont la dernière phase vient de commencer dans les deux dernières provinces du centre du pays », a déclaré le Président, qui a précisé que plus de 42 millions d’électeurs, sur les 45 millions projetés, étaient déjà inscrits sur les listes.
M. Kabila a ensuite mentionné la série d’évaluations du processus électoral entamées depuis une dizaine de jours par le Conseil national du suivi, conjointement avec le Gouvernement et la Commission électorale nationale indépendante, qui devraient permettre « la publication prochaine » du calendrier électoral.
Le Président congolais a achevé son allocution en posant la question de l’avenir de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et plus précisément le rythme de réduction de la force la Mission devant mener à « son retrait total ». « Il est clair que près de 20 ans après son déploiement, la force onusienne ne peut nourrir l’ambition de rester indéfiniment dans mon pays, ni d’y exercer son mandat avec le même format et sans tirer les leçons des faiblesses constatées », a-t-il conclu.
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Source : ONU
Photo : ONU
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