The Canal Top Solar Power Plant, in Gujarat, India.
Credit: UN Photo/Mark Garten
Par Christin CALIXTE, membre de JFDD , dans le cadre de l'Initiative Jeunesse de lutte contre les changements climatiques
Les mesures climatiques prises par la communauté internationale pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris remodèleront la géopolitique mondiale au profit des pays qui encouragent activement les énergies propres et renouvelables.
C'est la principale conclusion d'un rapport (A New World, the Geopolitics of the Energy Transfornation) établi ce mois-ci par la Commission mondiale chargée d’examiner la géopolitique de la transformation de l’énergie et présenté lors de l’Assemblée de l’Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (IRENA).
« Les pays capables de tirer parti des nouvelles technologies des énergies renouvelables peuvent espérer accroître leur influence et leur portée à l'échelle mondiale », déclare la Commission, ce qui entraînera "des changements dans la position relative des États, l'émergence de nouveaux leaders énergétiques, de nouveaux acteurs énergétiques plus diversifiés, des relations commerciales modifiées et l'émergence de nouvelles alliances", indiquent les auteurs de ce rapport.
La Commission mondiale sur la géopolitique de la transformation de l'énergie est une initiative indépendante qui a été lancée lors de l'Assemblée IRENA en janvier 2018.
Son objectif est d'examiner comment le passage à grande échelle aux énergies renouvelables perturbe le système énergétique mondial, affecte les économies et modifie la dynamique politique au sein des pays et entre eux.
Selon le rapport, la sécurité énergétique et l'indépendance de la plupart des pays seront garanties par le passage aux technologies propres, car les sources d'énergie renouvelables (notamment le soleil et le vent) étant disponibles sous une forme ou une autre dans la plupart des pays, contrairement aux combustibles fossiles, qui sont concentrés dans des zones géographiques spécifiques.
Les pays riches en métaux et minéraux (cobalt, lithium, nickel, zinc, etc.), indispensables à la transition énergétique, sont appelés à devenir des chefs de file de l'innovation technologique et de la transformation énergétique mondiale, créant ainsi de nouvelles relations économiques et commerciales.
Le rapport explique également en détail comment les grandes entreprises sont également à l'origine du changement lorsqu'elles s'efforcent de prendre des mesures en faveur du climat conformément à l'Accord de Paris. Par exemple, le mouvement mondial des investisseurs tels que DivestInvest et l’initiative Climate Action 100 ont travaillé avec succès avec des entreprises afin qu'elles réduisent leur empreinte carbone.
Et lors de la COP24, la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui s'est tenue l'année dernière en Pologne, un groupe de 415 investisseurs, représentant plus de 32 trillions de dollars américains d'actifs, a appelé les gouvernements à fixer un prix pour le carbone, à abolir les subventions aux combustibles fossiles et à éliminer progressivement le charbon thermique.
Il est important de noter que les investisseurs ont exprimé leur soutien sans réserve à l'Accord de Paris, indiquant clairement que l'avenir du secteur de l'énergie devrait être à faible intensité de carbone.
Pour lire le communiqué de presse de l’IRENA, cliquez ici
Pour lire le rapport de l’IRENA dans son intégralité (en anglais), cliquez là
Source :
À propos de l'initiative jeunesse
L'initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques a pour objectif de sensibiliser les jeunes francophones aux changements climatiques. Elle permet également de faire connaître les actions et l’engagement de la jeunesse francophone pour lutter contre les changements climatiques sous la forme d’une série d’articles [IJLCC].Pour plus d’informations, consultez le dossier Médiaterre de l'Initiative Jeunesse de lutte contre les changements climatiques [IJLCC]