D’après l’article 18 alinéa A de la constitution du Bangladesh : “ L'état doit s’efforcer de protéger et d’améliorer l’environnement ainsi que de préserver et de protéger les ressources naturelles, la biodiversité, les zones humides, les forêts et la faune pour les citoyens actuels et futurs.” Ainsi, la protection de l’environnement et de la biodiversité figure comme une obligation constitutionnelle au Bangladesh, et il en va de même pour le développement durable.
Pourtant, du fait de sa rapide croissance économique couplée avec une augmentation de sa population, le Bangladesh utilise un certain nombre de ressources naturelles. Le pays, afin d’assurer les meilleures opportunités possibles pour une vie saine et productive pour sa population, tente de maintenir la balance pour assurer un développement durable pour les futures générations. Le pays a par conséquent davantage “centré sur l’humain” son développement durable. Ainsi, cette vision a été le pilier central de toutes les activités concernant le développement durable au Bangladesh. Le gouvernement a par ailleurs adopté plusieurs Plans Nationaux Stratégiques pour Accélérer la Réduction de la Pauvreté (NSAPR) Le sixième plan quinquennal du pays reconnaît que “ le Bangladesh est toujours un pays à faible revenus comprenant la pauvreté, l’inégalité et la privation. Une estimation montre que 60 millions de gens vivent en-dessous du seuil de pauvreté avec une proportion significative de personnes vivant dans des ménages dirigés par une femme, dans des zones isolées et composées de personnes socialement exclues et autres personnes vulnérables.”
La pauvreté a décliné d’environ 60% en 1991/1992 à environ 31% en 2010. Entre 1991 et 2010, la pauvreté a décliné de 2,46% alors que les Objectifs du Développement pour le Millénaires (MDG) s’était fixés comme but d’atteindre les 2,12%.
Pourtant, de nombreux obstacles s’élèvent face à la pauvreté comme le taux élevé de population, la rareté des terres et des ressources naturelles et d’autres problèmes comme avec le bétail, la pêche et la durabilité des forêts. A cela s’ajoute les complexités et les effets néfastes des prélèvements d’eau en amont et du changement climatique sur l’écologie, la biodiversité et l’environnement.
En reconnaissance du challenge sur le long terme, le gouvernement à mis en place des objectifs pour le développement intitulés “ vision 2021”, qui ont pour but de réaliser la transformation socio-économique et environnementale du pays qui vont aider à faire du Bangladesh d’ici 2021 un pays à revenu intermédiaire.
Le sixième plan quinquennal
Le sixième plan quinquennal se concentre sur la création de politiques, de stratégies et d’institutions vers l’investissement public dans des aires spécifiques, qui sont guidées par le secteur public et qui à long terme ont pour but la transformation du pays. Il se focalise sur la création d’une main d’oeuvre productive, d’industries et la promotion de petites entreprises afin de créer des emplois. De plus, le plan quinquennal prévoit d’augmenter les exportations, d’améliorer les connexions entre les pays de la région et d’importer de l’énergie directement des pays voisins. Enfin, il se concentre sur la productivité dans les domaines tels que l’agriculture, la manufacture et les services.
Par ailleurs, une gestion rationnelle des terres est l’une des clefs pour réduire la pauvreté au Bangladesh, car la plupart des pauvres sont des paysans sans terre et que près de 1% des terres agricoles sont perdues chaque année pour d’autre utilisation. C’est pourquoi, le sixième plan quinquennal envisage la mise en oeuvre d’une politique d’utilisation des terres, basée sur une planification de l’utilisation des terres préparée sur la base d’une cartographie aérienne, d’une administration améliorée des terres et du règlement des litiges fonciers grâce à des services fonciers coordonnées et modernisés.
Le sixième plan quinquennal accorde également une importance capitale à la protection sociale des pauvres et des groupes les plus vulnérables comme les femmes, les enfants, les handicapés, les personnes âgées, les indigènes, à travers une série de programmes ayant pour priorité la redistribution des bénéfices et d’assurer l’inclusion sociale. L’éducation des filles, la santé des femmes enceintes par exemple vont faire l’objet d’attentions particulières. La qualité de l’éducation, et en particulier pour les femmes, va être améliorée et la majorité de la jeune population et les travailleurs compétents vont être encouragés pour chercher du travail à l’étranger.
Sous le sixième plan quinquennal, l’administration va faire l’objet de mesures d’anti-corruption. De meilleurs services vont être donnés grâce à la gouvernance via internet. En outre, la stratégie de renforcement des capacités du sixième plan quinquennal s’articule autour du renforcement de la fonction publique, de la délégation de pouvoirs aux collectivités locales, du renforcement du partenariat public-privé et de la réforme des processus de planification et de budgétisation.
Les priorités du Bangladesh à propos du développement durable sont à propos de la nourriture, de l’agriculture, de la sécurité, de l’eau, du changement climatique et la réduction des risques causés par les catastrophes. Le Bangladesh doit également augmenté la création d’emplois incluant les emplois verts, les villes durables, le transport urbain et les infrastructures.
Sous le sixième plan quinquennal, le Bangladesh explore en collaboration avec la communauté internationale des initiatives d’adaptation aux effets de l’intensification du changement climatique provoqué par l’évolution des précipitations, l’élévation du niveau de la mer, des inondations et des cyclones plus fréquents et plus dévastateurs.
Il incombe aux pays développés, responsables entre autre du changement climatique, de fournir des fonds suffisants et de transférer les technologies de manière à ce que le Bangladesh puisse gérer au mieux les impacts du changement climatique.
# MOGED
Rio + 20: National Report on Sustainable Development (pdf) (1375 hits)