Les participants à une consultation publique, organisée mardi à Fès sur les résultats de l'évaluation environnementale stratégique du projet d'arboriculture fruitière en zones pluviales, ont souligné que cette action "n'est pas un luxe mais une nécessité" pour assurer au projet toutes les conditions de réussite, dans le cadre du développement durable du pays.
Le projet d’arboriculture fruitière, dont le coût s’élève à 300,9 millions de dollars, s’inscrit dans le cadre du programme financé par un don de 697,5 millions de dollars accordé au Maroc par les Etats-Unis à travers le Millenium Challenge Corporation (MCC).
Lors de cette rencontre, un responsable de l’Agence de Partenariat pour le Progrès, entité chargée de coordonner et d’exécuter le programme MCC-Maroc, a indiqué que cette étude environnementale intervient après les études économique et sociale, destinées à mettre en relief la portée de ce projet.
Il s’agit de la dernière étude avant le lancement dans les prochains mois de ce projet, qui devra être, selon le ministère de l’agriculture et de la pêche, un modèle à suivre dans le cadre du "Plan Maroc Vert", a-t-il ajouté.
Les participants à cette rencontre, ayant réuni des représentants des autorités locales, des populations, des chambres d’agriculture, des coopératives et des départements ministériels concernés, ont rappelé aussi la nécessité d’intégrer ce projet dans le cadre du "Plan Maroc vert" et des actions de l’Initiative nationale pour le développement humain pour lui garantir un impact plus important sur le développement du pays.
Selon les organisateurs de cette rencontre, cette consultation publique a pour but d’assurer la transparence du processus de planification et de mise en oeuvre du projet, de recueillir et de tenir compte des avis des bénéficiaires et de se conformer aux exigences de la loi sur la réalisation des études d’impact sur l’environnement des projets.
Cette rencontre, ont-ils ajouté, a pour but d’éviter les erreurs du passé, notamment le fait de distribuer aux agriculteurs des plants sans aucun suivi et sans appui et de garantir la participation des bénéficiaires à ce projet d’envergure, qui concerne 16.000 hectares dans les provinces de Sefrou et de Moulay Yacoub pour la région Fès-Boulemane.
Selon une étude exposée aux participants, le projet d’arboriculture se compose dans son ensemble de quatre activités ayant trait à l’intensification et l’extension des plantations d’olivier, d’amandier et de figuier en zones pluviales, à l’irrigation et l’intensification de l’olivier en zones de petites et moyennes hydrauliques, à l’irrigation et l’intensification de dattier en zones oasiennes et à l’appui aux services associés aux filières arboricoles ciblées.
Ces activités concerneront 19 provinces concentrées dans le nord et le centre du pays.
Aziz Doukkali
Reporter - Mediaterre
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