Les semaines de fortes pluies qui se sont abattues sur la Mauritanie depuis mi-août ont laissé Nouakchott, la capitale, et six régions alentour sous les eaux, et engendré des dommages " sans précédent ", d'après le Département de protection civile.
Certaines régions ont enregistré des précipitations jusqu'à 35 pour cent supérieures à la moyenne, rapporte l'Office national de météorologie.
Selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), plus de 5 600 personnes ont été affectées par les inondations. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) signale que 2 305 personnes ont été déplacées et déplore au moins 8 morts.
Les communautés les plus gravement touchées par la catastrophe sont celles de la commune de Moudjeria, dans la région du Tagant, au centre-sud de la Mauritanie, où 40 pour cent des familles ont perdu leur foyer, d'après le Croissant-Rouge mauritanien (CRM).
On dénombre environ 525 maisons effondrées ou emportées par les eaux, auxquelles il faut ajouter des marchés, des centres de santé et d'autres bâtiments publics également détruits par les inondations. De nombreuses routes sont impraticables et des quartiers entiers restent inaccessibles dans certaines régions.
Les champs ont été inondés dans certaines zones de la région agricole du sud du pays, ce qui pourrait affecter les récoltes, a alerté le Programme alimentaire mondial (PAM).
Dans le nord, les gardiens de troupeaux travaillant en zone inondée ont perdu des troupeaux entiers, et du même coup leur seul moyen de subsistance. La nutrition des jeunes enfants pourrait s'en voir sérieusement détériorée, le lait de chèvre constituant la base de l'alimentation des petits de moins de 5 ans. Ces groupes ont un besoin urgent d'aide alimentaire, alerte la FICR.
Quelque 800 000 Mauritaniens, soit 20 pour cent de la population, souffrent d'insécurité alimentaire, selon les estimations du PAM.
Source : IRIN
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