L’énergie marémotrice est l’énergie issue du mouvement des marées. Appelée énergie potentielle, elle est issue des variations du niveau de la mer. Ce principe existe depuis le Moyen-âge, avec l’utilisation de moulins à marée dès le 12e siècle sur l’Adour.
Les exploitations marémotrices modernes fonctionnent grâce à un barrage qui est construit dans une baie ou un estuaire (L’ENERGEEK). Et à cet effet, les marées de la baie de Fundy au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse offrent un potentiel énergétique immense (Acadie Nouvelle).
Dans le but d’atteindre son objectif à savoir : « veiller à ce que 40 %, de la vente totale d’électricité soit produite à partir de ressources renouvelables » ; le Nouveau-Brunswick ayant lancé en 2008 une série de consultations sur le développement possible de l’énergie marémotrice. À la suite de ces consultations, le gouvernement avait attribué des concessions à bail sur les terres de la Couronne à Irving Oil, qui devait étudier, en partenariat avec le Huntsman Marine Science Centre, les possibilités de développement de l’énergie marémotrice dans la baie de Fundy. Le ministre des Ressources naturelles, Donald Arseneault, et le ministre de l’Énergie, Jack Keir, en avaient fait l’annonce, à St. Andrews. (Communiqué du gouvernement).
Ce projet du gouvernement a finalement connu un échec tandis qu’en Nouvelle-Écosse on construisait un barrage en travers d’une des anses de la baie, laissant passer la marée montante et retenant la marée descendante pour dévier le reflux vers des turbines. La centrale a été construite à Annapolis Royal (Nouvelle-Écosse) à l’embouchure de la rivière Annapolis. Elle produit 18 mégawatts de puissance et sert de projet pilote pour observer les impacts environnementaux, dont l’érosion des berges, l’ensablement de la rivière, la rétention de métaux lourds et de pesticides par le barrage, le blocage imposé à la faune dont les baleines et les effets sur la flore qui vit dans la zone inter-marée.
Pour remédier au statu-quo que connait le développement de l’énergie marémotrice au Nouveau-Brunswick, Rick Doucet, le ministre responsable d’Opportunité a convié les acteurs de l’industrie énergétique à un sommet portant sur le développement de l’énergie marémotrice. Ce sommet a été réclamé par l’Administration portuaire de Saint-Jean et du Bay of Fundy Business Council (Acadie Nouvelle).
Espérons que ce Sommet qui aura lieu le 27 juin prochain va permettre au gouvernement d’établir un plan lui permettant de rectifier le tir et enfin saisir cette opportunité, même si beaucoup reste à faire pour le développement de cette énergie propre.
Sources : Acadie Nouvelle, L’ENERGEEK, Communiqué du Gouvernement
22/10/24 à 11h20 GMT