Depuis de nombreuses années, des chercheurs de l’INRA et de la Faculté de Pharmacie de Lille travaillent sur les méthodes de biosurveillance, une technique qui permet d’obtenir des informations sur l’environnement à partir de l’étude de l’impact de cet environnement sur des organismes vivants. Ils ont ainsi élaboré des protocoles d’utilisation de différentes plantes (tabac, lichen, mousse, ray-grass) pour surveiller notamment la qualité de l’air. Leurs travaux ont abouti à la parution de quatre normes AFNOR en juin 2008.
L’estimation de la qualité de l’environnement (air, eau, etc.) se heurte à la présence fréquente de faibles teneurs en polluants rendant les analyses difficiles, et au coût élevé des mesures et analyses physico-chimiques. Or, certains végétaux ont la propriété, soit de réagir très rapidement et de façon très visible aux polluants, soit d’accumuler fortement les polluants présents. Ils peuvent alors devenir des bio-indicateurs ou des bio-accumulateurs. Les chercheurs de l’INRA, en collaboration avec la Faculté de Pharmacie de Lille mènent des travaux sur ces bio-indicateurs végétaux, et ont ainsi mis au point des protocoles d’utilisation reconnus normes AFNOR cette année.
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