Il suffit à peine quelques mois pour que la coque immergée d'un bateau
se couvre complètement d'organismes marins comme des pouces-pieds, des
bactéries et des algues, et enrayer ce phénomène, connu sous le terme de
biosalissure marine, est une lutte constante englobant des coûts élevés
pour l'environnement et l'industrie.
Mais une équipe de scientifiques européens vient de découvrir une méthode plus écologique pour enrayer le problème.
L'équipe, composée de chercheurs d'Allemagne et des Pays-Bas, a mené
des expériences à l'aide de plaques d'acier revêtues de nanoparticules
de pentoxyde de vanadium. Ces dernières ont été exposées à de l'eau de
mer pendant des semaines sans aucun dépôt de pouces-pieds et de
bactéries ou sans engendrer de formation d'algues. Au contraire, les
plaques qui étaient couvertes de la peinture habituelle pour navire ont
démontré une accumulation massive de matière indésirable après une
exposition à de l'eau de mer pour la même durée de temps.
Les nanoparticules de pentoxide de vanadium inhibent réellement le
développement de pouces-pieds, de bactéries et d'algues sur des surfaces
en contact avec l'eau, ainsi, cette découverte, présentée dans la revue
scientifique Nature, mènera au développement de nouveaux revêtements de
protection contre la biosalissure et pour la peinture des coques de
navire, les bouées et les plateformes en offshore.
En plus d'être plus efficaces, ces revêtements de nanoparticules
seraient moins dangereux pour l'environnement par rapport aux
revêtements actuels.
Le projet était partiellement soutenu par le projet BIOMINTEC
("Biomineralization: understanding of basic mechanisms for the design of
novel strategies in nanobiotechnology"), lui-même entièrement financé
par une subvention Marie Curie ITN (Networks for Initial Training) à
hauteur de 2 300 000 euros.
Source : CORDIS
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