Au Burkina Faso, le karité est exploité par les femmes selon un procédé
qui requiert beaucoup de main d'oeuvre et d'énergie, constituant ainsi un
frein en termes de productivité. Les chercheurs du Cirad viennent de
montrer que l'introduction de nouvelles pratiques permet d'améliorer
considérablement la performance économique de cette activité. Notamment,
en utilisant pour combustible les coques de noix de karité, les boues
de barattage du beurre et un peu de butane plutôt que du bois, les
productrices peuvent considérablement augmenter leurs bénéfices tout en
réduisant l'impact de leur activité sur l'environnement. L'utilisation
de ces sources d'énergie alternatives permet de quasiment doubler le
bénéfice obtenu par kilo de beurre de karité produit. Sur le plan
environnemental, ce sont près de 900 hectares de forêts qui pourraient
être ainsi épargnés dans la région de l'est du Burkina Faso.