Chez le pois, l’albumine 1 sous-unité b (PA1b) est une toxine présente dans la graine qui la protège contre les insectes ravageurs granivores, charançons en particulier. Véritable « venin des plantes », cette toxine a un mode d’action unique, spécifique des insectes : elle inhibe une v-ATPase du tube digestif de l’insecte, principale pompe à protons cellulaire, indispensable pour l’absorption de nutriments. Ce type de molécule à impact moindre, voire nul sur l’environnement et la santé humaine, offre une alternative aux insecticides chimiques, pyrimiphos et/ou deltamethrine, utilisés actuellement pour protéger les stocks de céréales.
Des protéines de la même famille ont été identifiées récemment chez la légumineuse Medicago truncatula, grâce au séquençage du génome de cette espèce modèle. Une variabilité inédite de gènes codant pour ces protéines a été mise en évidence. Elle s’explique par des mécanismes de duplication intense au cours de l’évolution. En explorant cette diversité, les chercheurs ont identifié quelques peptides potentiellement actifs, qu’ils ont synthétisés et repliés in vitro. L’un deux possède une activité insecticide dix fois plus forte que l’albumine A1b de pois. Cette découverte a fait l’objet d’un brevet en 2013.
Contrairement à la protéine de pois, qui s’exprime dans les graines, les albumines 1b de Medicago tr. sont localisées dans les racines et les nodules.
Source : Inra
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