Avec les océans et les forêts, les sols constituent l’un des principaux réservoirs de carbone de la planète. Au cours du 20e siècle, ce stock a considérablement diminué du fait de la déforestation, de l’agriculture intensive et de mauvaises pratiques culturales associées. Autant de carbone émis vers l’atmosphère sous forme de CO2 et contribuant au réchauffement climatique…
Des chercheurs de l’IRD et leurs partenaires viennent de publier une synthèse, dans la revue Global Change Biology , sur l’évolution des quantités de carbone dans les sols suite à la déforestation en Amazonie.
La déforestation contribue de façon majeure aux émissions de gaz à effet de serre, notamment de gaz carbonique (CO2). Elle y participe à double titre : par le défrichage et la combustion des arbres, mais aussi par les sols mis à nu puis cultivés.
Sans surprise, l’équipe de recherche franco-brésilienne montre que la substitution de la forêt par de grandes cultures annuelles comme le maïs et le soja entraîne une baisse des stocks de carbone dans le sol, de 8,5 % en moyenne. Ce phénomène s’explique par les faibles quantités de matière organique restituées aux sols sans couvert forestier, ainsi qu’aux pratiques culturales, qui favorisent les pertes de carbone.
En revanche, dans les pâturages, la quantité de carbone organique dans le sol a légèrement augmenté depuis la disparition de la forêt. En effet, l’importante activité racinaire des graminées améliore le stockage du carbone dans les sols. Les pédologues observent ainsi une hausse de cet élément, de 11 % en moyenne, dans les prairies qui ne sont pas surexploitées.
Communiqué de presse
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Source : IRD
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