La discrimination de genre se niche même là où on ne l'attend pas. Une équipe internationale, impliquant Demian Battaglia, chercheur CNRS à l'Institut de neurosciences des systèmes (Inserm/AMU) et des chercheurs de Yale et de l'Institut Max Planck (Allemagne), vient de démontrer que les femmes sont sous représentées dans le mécanisme de révision des publications scientifiques.
Les discriminations de genre sont un phénomène bien connu. La recherche scientifique n'est pas épargnée par ces questions, notamment la publication académique, une des pierres angulaires du travail scientifique. Afin d'être validé, tout article doit être approuvé par des chercheurs indépendants. Ceux-ci sont évidemment censés être sélectionnés en fonction de leurs compétences et non pas de leur sexe. Or une équipe internationale s'est penchée sur la question du genre de ces examinateurs. Les résultats sont étonnants : les femmes scientifiques, déjà minoritaires dans leur domaine, sont sous sélectionnées pour la révision de papiers. En cause, la tendance naturelle et inconsciente qu'ont les éditeurs, majoritairement masculins, à sélectionner quelqu'un de leur sexe...
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