Par la mise en place de mesures drastiques, le Brésil a fait chuter le taux annuel de déforestation en Amazonie de 27 770 km2 en 2005 à 5 830 km2 en 2015. Pour autant, ces mesures n’ont eu aucun effet sur la dégradation des forêts, caractérisée par une destruction partielle de leur canopée. En Amazonie brésilienne, les forêts dégradées dominent les paysages des fronts pionniers. Un grand défi attend désormais cette région: stopper la dégradation et gérer durablement ces forêts. A travers ce Perspective, les chercheurs mettent l’accent sur quatre priorités de recherche : développer des méthodes de caractérisation et de suivi des forêts dégradées, élaborer des plans d’aménagement spécifiques, comprendre le rôle joué par tous les acteurs sociaux et accompagner les politiques à l’échelle territoriale.
Les forêts dégradées représentent en effet aujourd’hui une catégorie de forêt à part entière. Elles peuvent jouer un rôle majeur pour lutter contre le changement climatique. Elles peuvent aussi contribuer à un meilleur fonctionnement écologique des territoires. Développer des politiques publiques visant le double objectif de réduire la dégradation et de valoriser ces forêts implique un appui fort de la recherche.
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