Depuis des millions d’années, les diatomées sont à la base des chaînes alimentaires les plus productives de l’océan et participent activement au transfert de carbone de la surface jusqu’aux couches profondes de l’océan. Lorsque les diatomées meurent et chu tent dans les profondeurs de l’océan, il est actuellement admis que le carbone organique qu’elles ont synthétisé est facilement dégradé au cours de la chute et qu’il est presque entièrement régénéré sous forme de gaz carbonique avant d’atteindre 1 000 mètre s de profondeur.
Pourtant, à partir de données recueillies dans l’océan actuel et provenant du paléo-océan, les chercheurs montrent que les diatomées peuvent transporter massivement et épisodiquement du carbone organique jusqu’aux couches les plus profo ndes de l’océan où il est stocké pour des temps supérieurs à un siècle. Toutes les diatomées n’ont pas le même potentiel de transfert : celui-ci varie selon la taille des diatomées, la forme de leurs cellules, leur degré de silicification (le rapport silic ium/carbone de leurs coquilles), mais aussi l’environnement biogéochimique dans lequel elles évoluent.
Actuellement, les diatomées sont présentes à l’échelle planétaire et dominent les autres espèces phytoplanctoniques marines dans les eaux froides et tu rbulentes. Dans l’océan du futur, chaud et s tratifié, les modèles prédisent un déclin global de ces micro-algues siliceuses, excepté dans l’océan Austral. Cependant, de s adaptations de ces espèces au changement climatique et à l’acidification des océans po urraient contredire ces prédictions.
Communiqué du CNRS (972 hits)
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