L’éducation est la base du développement de toute société. Elle est par conséquent l’affaire de toute la nation. La politique du Burkina Faso en matière d’éducation a été de tout temps guidée par l’impératif d’un accès démocratique à l’école pour l’ensemble des enfants du pays, sans discrimination aucune et un souci constant de l’amélioration des apprentissages.
Aujourd’hui, cette éducation connait plusieurs difficultés liées à l’insuffisance d’infrastructures, à l’insuffisance d’enseignants notamment au poste primaire et secondaire, aux moyens d’accès à un enseignement de qualité, etc.
C’est dans ce contexte que le gouvernement du Burkina Faso a entamé la mise en œuvre de l’Éducation de base.
Le continuum est une émanation de la loi d’orientation de l’éducation qui consacre l’obligation et la gratuité de l’enseignement de base.
Il a en outre pour objectif, l’amélioration de la transition de primaire vers le post-primaire, la mise en cohérence de l’ »éducation de base, la résolution des déperditions scolaires, l’ajustement et l’harmonisation des programmes d’enseignement ou curricula.
Au cours de la session de juin 2014 du certificat d’étude primaire (CEP), l’on a enregistré un taux de réussite exceptionnel de 82 % d’admis contre une moyenne d’à peine 60% au cours des années antérieures.
La décision du gouvernement d’alors de l’absorption des 72% des admis au Certificat d’Études Primaires de la session de 2014 a engendrée d’importants désagréments en terme d’infrastructures, de professeurs, de manuels scolaires, de cantine scolaire, de tables bancs et autres matériels de bureau.
Le partenariat avec le secteur privé a permis d’affecter 26000 élèves en classes de 6ème, au recrutement, à la reconversion d’enseignants du primaire en enseignants du post primaire et au redéploiement du personnel administratif.
Cependant, il est nécessaire de revoir le rythme de sa mise en œuvre pour tenir non seulement compte des observations des principaux acteurs mais aussi des capacités d’accueil des élèves notamment au post-primaire.
C’est pourquoi tout en poursuivant cette option prévue dans la loi d’orientation de notre système éducatif, il est impératif d’entreprendre d’avantages des échanges directs avec les principaux acteurs et partenaires dans les régions pour identifier des mesures idoines et urgentes à prendre.
Le continuum en lui-même apparaît comme un idéal, reconnu comme tel par bon nombres d’acteurs et de partenaires qui restent convaincus que sa mise en œuvre va permettre d’améliorer considérablement notre système éducatif.
05/07/24 à 13h25 GMT