Les inondations de 2012 ont été catastrophiques pour le pays, occasionnant de pertes humaines, de nombreux dégâts immobiliers et matériels ainsi qu’une baisse importante de sources de revenus. Les infrastructures publiques telles que les écoles, les structures de santé, les réseaux d’approvisionnement en eau potable et d’électricité ont également été fortement touchées, entraînant la suspension des services publics pendant plusieurs jours.
Cet évènement désastreux a également marqué un tournant décisif dans la politique de gestion durable des risques d’inondations avec l’adoption par le gouvernement sénégalais du Programme décennal de gestion des risques d’inondations (PDGI) totalisant plus de 700 milliards de francs CFA (1,4 milliard de dollars). Ce plan a bénéficié de l’appui de la Banque mondiale via le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP) qui a apporté 90,6 millions de dollars. Le Fonds Nordique de Développement a aussi contribué aux activités de ce projet à hauteur de 9 millions de dollars.
« Le PROGEP soutient ce programme national à travers des activités de renforcement de capacités, de planification urbaine, de construction d’ouvrages prioritaires de drainage, de gestion des zones humides, de promotion de l’engagement communautaire dans la réduction des risques d’inondation, de gestion des déchets et d’adaptation au changement climatique. On ne pourra pas trouver de solution durable permettant d’améliorer les conditions de vies des populations de la banlieue de Dakar sans renforcer tous ces aspects », explique Isabelle Céline Kane, spécialiste en gestion des risques et catastrophes au bureau de la Banque mondiale au Sénégal.
Après deux ans de travaux, les quartiers autrefois pollués et fortement exposés aux inondations, sont désormais propres et protégés contre les pluies torrentielles. Dès l’hivernage 2013, les travaux de drainage et la construction de plusieurs bassins de stockage à Dalifort et Thiourour ont permis de mettre à l’abri des inondations environ 18 500 personnes et 105 hectares de terres.
Au cours des années 2014 et 2015, la poursuite de ces travaux a permis d’assurer la protection de quelques 100 000 personnes et de plus de 400 hectares de terres, notamment pendant l’hivernage 2015 qui a enregistré des précipitations exceptionnelles. La deuxième phase du projet prévoit la construction d’ouvrages de drainage dès 2016 à Yeumbeul et Mbeubeuss, deux municipalités de la banlieue dakaroise situées à Pikine.
Lire l'article de la Banque Mondiale (1460 hits)
05/07/24 à 13h25 GMT