Face à l’état fortement dégradé des écosystèmes, les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (Ua) ont adopté en 2007 l’initiative dite «La grande muraille verte» (Gmv). Depuis son lancement, le projet a participé considérablement à la lutte contre la désertification, la pauvreté et le changement climatique. C’est dans ce contexte que l’Université Cheikh Anta Diop en partenariat avec le Centre national de recherche scientifique (Cnrs) de France, a organisé hier une journée de restitution des résultats de recherche sur la Gmd. Et il ressort des résultats que 30?? des objectifs du projet ont été atteints au Sénégal.
Après la mise en oeuvre du projet de la Grande Muraille verte et ses réalisations dans la bande sahélienne, l’Université Cheikh Anta Diop en partenariat avec la (Cnrs) de France a organisé une séance de restitution du projet. Et d’après les résultats des études menées dans ce cadre, l’espoir est permis. Ecologiste et professeur au département de biologie végétale à l’Ucad, Alioune Guissé estime que des efforts gigantesques ont été faits par l’Etat du Sénégal qui a devancé les 10 autres pays membres du projet. Pour preuve, la première Agence de la grande muraille verte a été créée au Sénégal. Ce qui fait que tous les pays membres viennent s’inspirer de l’expérience sénégalaise. Aujourd’hui, d’après les résultats, le Sénégal en est à une réalisation estimée à environ à 150km de long et 15 kilomètres de largeur et des amplitudes qui peuvent se déployer jusqu’à 50 kilomètres. Ainsi, en matière de réalisation, on en est aux environs de 30% de réalisation», ditil.
Cependant, même si ces réalisations sont d’une importance capitale pour la Gmv, elles ne sont pas les seules. Car, «elles sont accompagnées d’actions génératrices de revenus qui ont été une révolution dans la zone. Parce que, les populations, en plus de leurs activités quotidiennes d’élevage, s’activent aujourd’hui dans le maraichage. Et ce, dans des parcelles que l’agence a aménagées. Avec ces activités, les populations tirent et autogèrent annuellement des revenus de près de15 millions de Fcfa. Ce qui fait en partie, l’importance de la grande muraille verte dans le développement économique et social » souligne Alioune Guissé. Malgré ce bilan positif, le biologiste affirme qu’il y a quelques menaces autour de la Gmv. Car, il a des insectes qui sont apparus et qui risquent de causer des problèmes sur les espèces végétales si on n’y prend pas garde.
Toujours selon l’écologiste, la réalisation de la Grande muraille verte, comme toute œuvre humaine, rencontre des difficultés. «Pour arriver à nos objectifs, il y a quelques moyens sur le plan technique qui font défaut. Les clôtures coûtent trop cher, 1 million Fcfa par kilomètre. Très souvent pour mobiliser cette somme, la procédure prend beaucoup de temps. Ce qui fait qu’on est obligé de poser les clôtures après plantation. Par conséquent, il y a souvent des risques de divagation d’animaux parce que nous sommes dans une zone à vocation essentiellement pastorale où, autour de chaque forage, il y a 15.000 têtes qui viennent tous les deux jours pour boire. Il y a une autre difficulté inhérente à toutes les activités de la zone, qui est l’eau. Dans certaines zones, même s’il y a de l’eau en profondeur, pour faire les activités de maraîchages, alimenter les animaux, elle n’est pas facile à maîtriser. Puisque les forages sont pour la plupart vieux et tombent souvent en panne. Du coup, on se contente des surplus d’eau», indique-t-il.
Source: http://www.seneplus.com
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05/07/24 à 13h25 GMT