A l’issue des travaux du Forum forestier des peuples indigènes, évènement parallèle officiel au XIIe Congrès forestier mondial, les délégués ont adopté le Plan d'action de Wendake. Ce document réaffirme les déclarations faites par les peuples autochtones depuis le Sommet de la Terre de Rio et demande qu’elles soient mises en œuvre. Il réaffirme ainsi les droits sur les territoires, les terres et les ressources des Peuples autochtones, l’obligation de garantir leur participation significative à la gestion de la forêt, la nécessité de s’assurer de leur consentement et le partage équitable des bénéfices résultant du développement et de l’usage des ressources.

En soulignant que le temps doit être à l’action, le Plan d’action de Wendake presse les Etats, les organisations intergouvernementales, les agences spécialisées, les institutions financières internationales et les organismes non gouvernementaux de mettre en œuvre les recommandations et les demandes de peuples autochtones de façon prioritaire. Il s’agit de reconnaître et garantir leur droit à l’autodétermination, incluant le droit de gouvernance sur l’utilisation des ressources naturelles et le maintien de l’intégrité des cultures et des écosystèmes en concordance avec leur vision du monde.

Trois domaines d’actions nécessaires ont été identifiés : les droits des peuples autochtones (incorporation dans les politiques forestières, appui financier permettant l’accès aux services juridiques et techniques…); les droits aux ressources (restitution et paiement d’une compensation pour la violation passée des droits, reconnaissance légale et délimitation des terres autochtones avec leur participation…); consentement, capacité et participation significative (consentement libre et préalable avant la mise en œuvre des activités et décisions pouvant affecter les territoires autochtones, renforcement des modèles communautaires de gestion intégrée de la forêt..)

François Ossama
cfm12