L'UNESCO et le Conseil mondial de l'eau lancent un système de coopération pour l'eau
Un organisme international de médiation visant à aider à résoudre les problèmes des ressources en eau partagées a été lancé par l’UNESCO et le Conseil mondial de l’eau (CME), pendant une réunion qui s'est tenue à l’Institut UNESCO-IHE pour l’éducation à l’eau de Delft, aux Pays-Bas, les 25 et 26 novembre.
Intitulé Système de coopération pour l’eau (SCE), ce nouvel organisme accueillera des représentants d’organisations internationales, d’institutions gouvernementales nationales et des organisations non gouvernementales agissant dans la gestion des conflits liés à l’eau. Il conseillera les parties en litige sur les moyens de concilier leurs approches divergentes avant de s’en remettre à des démarches chères et souvent improductives comme un procès, ou des affrontements de longue haleine. Le SCE n’interviendra qu’à la demande des parties impliquées dans chaque situation.
Un tel organisme est nécessaire compte tenu d’une demande et d’une concurrence croissantes pour des ressources en eau qui sont limitées sur notre planète, ainsi que des intérêts souvent divergents des utilisateurs de ces ressources. De plus, parvenir à une coopération entre des pays riverains d’un bassin international demande des années d’efforts et nécessite un processus d’engagement à long terme des Etats concernés ainsi que des bailleurs de fonds et des professionnels extérieurs.
Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a évoqué pour la première fois la création du SCE, le 21 mars 2003, lors de la clôture du Troisième Forum mondial sur l’eau de Kyoto, reprenant l’une des recommandations adoptées pendant la séance du Forum sur Eau et Paix.
Devenu maintenant une réalité, le Système fournira une aide à la gestion des ressources en eau partagées, fondée sur le principe de solidarité. Il offre des solutions réalistes et aide les parties en présence à mettre en œuvre des processus de résolution de conflit, en respectant les grands principes : bonne volonté, consentement, auto-détermination, impartialité et neutralité, confidentialité.
Le SCE comportera un Conseil consultatif d’environ dix représentants élus parmi les partenaires du Système, et un secrétariat. Le Conseil consultatif sera responsable de la sélection des cas à régler et assignera chacun d’entre eux à une équipe de travail dont il évaluera régulièrement les progrès. Le secrétariat aura, parmi d’autres fonctions, à créer, gérer et mettre à jour les bases de données d’experts et d’institutions professionnelles impliqués dans les problèmes de gestion des eaux partagées, à recevoir les demandes des parties et à mener une première recherche sur leur positions et intérêts, objectifs et attentes.
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