L'attribution, en 2004, du Prix Nobel de la Paix à la kenyane Mme Wangari Maathai,
qui s'est illustrée tout au long de sa vie militante par son action contre la déforestation, ainsi
que la multiplication des conférences internationales sur la question, marquent une prise de
conscience grandissante de la communauté internationale face au désastre écologique en
cours. Une prise de conscience qui apparaît en effet bien tardive, alors que tant de
spécialistes, d'ONG et de mouvements écologistes tentent depuis plusieurs années d'attirer
l'attention sur une situation devenue alarmante.
Il est vrai que la problématique de la lutte contre la déforestation apparaît complexe.
Certes, chacun s'accorde sur la nécessité de sauvegarder les fonctions écologiques de la forêt
(climatiques, hydrauliques, réservoir de biodiversité) et de préserver le mode de vie des
populations autochtones. Mais comment ériger ces objectifs en priorités lorsque les
exploitants forestiers, et notamment les compagnies multinationales, comptent bénéficier au
maximum d'un marché du bois très lucratif et en expansion, que les populations sans terre
sont contraintes de se déplacer de façon incontrôlée, que des grands travaux d'infrastructures sont jugés nécessaires pour le développement économique ?
Rapporteur : M. Jacques Brunhes (France). A télécharger
Partagez
Donnez votre avis