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La Charte de l’Environnement a un an


A l'occasion du premier anniversaire de la promulgation de la charte de l'environnement, la Présidence de la République a tenue à organiser une réception pour « remercier chaleureusement et faire un point » avec les personnalités qui, soit à travers les travaux de la commission Coppens (1), soit par leur engagement, ont permis à la Charte de voir le jour.

C’est donc devant un auditoire composé de ministres, d’anciens ministres, des Présidents des Assemblées, et de personnalités que le chef d’Etat à dresser le bilan du chemin parcouru depuis la mise en chantier de la Charte en 2001.
Le Président a, en premier lieu, rappelé que « face à la multiplication des atteintes portées à notre environnement, l'urgence exigeait une réponse qui soit à la hauteur de l'enjeu : un enjeu politique majeur, certainement l'un des enjeux-clés de notre siècle ».
Dans la lignée de déclaration qu’il avait faite, à la tribune lors du Sommet Mondial sur le Développement Durable à Johannesburg, Jacques Chirac a clairement inscrit la Charte dans une démarche de développement durable. « La Charte, c'est une vision globale de l'environnement, fondée sur le respect de la biodiversité, sur le progrès des sociétés humaines, et sur l'épanouissement de chaque personne. Elle établit une véritable éthique du développement durable, pour les individus, pour les entreprises et pour les pouvoirs publics. Elle témoigne de notre volonté d'assumer toutes nos responsabilités vis-à-vis des générations futures ».

Avant d’évoquer les implications juridiques de l’application des principes de la Charte ainsi que les travaux déjà accomplis (la loi sur les risques industriels et naturels, le Plan « Santé-Environnement », le Plan « Santé au Travail », la future loi sur les OGM, la loi sur la responsabilité environnementale), le Président a tenu à souligné que s’est la première fois qu’une « nation a inscrit dans sa loi fondamentale les principes fondateurs d'une écologie humaniste ».

Le Président a aussi rappelé les principaux enjeux planétaires et les défis environnementaux globaux, tels que les changements climatiques et la perte de biodiversité, auxquels la France devra, comme les autres nations, faire face dans le futur. Il a, sur ces points, rappelé les objectifs et les actions déjà engagées par la France, et a affirmé la volonté (conformément à l'article 9 de la Charte) que le développement durable soit « aussi une priorité stratégique pour la recherche ». « Notre pays sera pionnier dans l'énergie durable, le véhicule propre, l'écologie industrielle. Nous renforcerons l'étude de la biodiversité et des questions de santé-environnement » a-t-il déclaré.


Enfin, le discours s’est terminé sur une note moins optimiste, qui n’est pas sans rappeler la déclaration que le Président de la République avait faite à Johannesburg.

Jacques Chirac a ainsi déclaré « On est loin cependant de la mobilisation générale qui est nécessaire face aux risques, aux défis, aux enjeux d'aujourd'hui. Chacun doit se sentir responsable et comprendre qu'il faut agir. Et agir sans attendre ».


(1) La commission Coppens regroupe un ensemble de personnalités choisies pour la diversité de leurs compétences et de leurs approches, représentant tous les secteurs concernés par la problématique de l’environnement : des élus, des experts juridiques et scientifiques, des représentants des partenaires sociaux, des associations et des entreprises.
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