PROGRAMME SUR LES BESOINS TECHNOLOGIQUES ET MODALITES DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLES AU TITRE DE LA CONVENTION CADRE DES NAT
DEFINITIONS
En vue d’une compréhension commune, les terminologies suivantes du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat (GIEC) ont été utilisées :
La technologie désigne un équipement, une technique, une connaissance ou des outils pratiques pour la réalisation d’une activité particulière ;
Le transfert de technologie désigne un vaste ensemble de procédés couvrant l’échange de connaissances, d’argent et de biens entre les différentes parties prenantes qui assurent la diffusion de technologies pour l’adaptation ou l’atténuation des changements climatiques. Dans le contexte d’un effort d’usage au sens large et plus inclusif, le terme «transfert» comprend à la fois la diffusion des technologies et la coopération entre et au sein des pays ;
Les technologies écologiquement rationnelles sont les technologies qui protègent l’environnement, qui sont moins polluantes, qui utilisent toutes les ressources de manière la plus durable, qui recyclent le plus de déchets et de produits, qui traitent les déchets résiduels de la meilleure manière et qui sont conformes aux priorités socio-économiques, culturelles et environnementales nationales. Les technologies écologiquement rationnelles tiennent compte des technologies d’atténuation des émissions des gaz à effet de serre (GES) et des technologies d’adaptation aux impacts des changements climatiques. Le terme inclut les technologies souples et les technologies dures.
FICHE DESCRIPTIVE DU PROGRAMME
L’objectif du programme est de contribuer à stabiliser les émissions de gaz à effet de serre au Burkina Faso à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique.
Il s’agit d’un programme à moyen et long termes (horizon 2025) dont la phase pilote couvre trois ans. Ce programme qui vient en appui à la mise en œuvre des conventions de Rio en général et de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, en particulier devrait à terme satisfaire les besoins technologiques et modalités de transfert de technologies propres, permettant ainsi de (i) réduire la vulnérabilité du pays, (ii) renforcer la capacité d'adaptation des populations et (iii) renforcer les systèmes d’information et d’observation systématique, face aux effets néfastes des changements climatiques.
Le coût estimatif global du programme à l'horizon 2025 (2003-2025) est évalué à 55 534.700.000 F CFA (cinquante-cinq milliards, cinq cent trente-quatre millions sept cent mille francs CFA). Le budget détaillé de la phase pilote et de la première phase quinquennale est estimé à 16.971.050.000 F CFA (seize milliards, neuf cent soixante et onze millions cinquante mille francs CFA).
INTRODUCTION
Le présent rapport est le résultat d'une étude pour la formulation d'un programme national à moyen et long terme sur les besoins technologiques, les modalités de transfert de technologies écologiquement rationnelles et les besoins institutionnels. Ce programme intégré partant de l'état actuel des lieux sur les changements climatiques, les dispositions juridiques et réglementaires, les contraintes et atouts, définit les axes et activités prioritaires liés aux besoins, les structures et/ou organisations responsables et susceptibles de jouer un rôle clé dans sa mise en œuvre qui devra contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le pays.
L'étude commanditée par le SP/CONEDD (ex SP/CONAGESE) s'est basée sur les rapports sectoriels validés dans le domaine de l'eau, de la foresterie, de l'agriculture et l'élevage, de l'énergie et de l'observation systématique. Elle tire ses hypothèses des différents programmes nationaux développés en matière d'environnement et de développement (diversité biologique, changements climatiques, lutte contre la désertification, mise en œuvre concertée des trois conventions de Rio, PANE, Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté …).
Les secteurs prioritaires sont ceux ayant fait l'objet d'études de vulnérabilité et d'atténuation dans la communication nationale du Burkina Faso au titre des changements climatiques à savoir : l'eau, la foresterie, l'agriculture et l'élevage, l'énergie.
Le présent rapport est structuré comme suit :
Méthodologie utilisée pour la collecte et le traitement des données ;
Contexte de l'étude ;
Description du programme ;
Modalités de pilotage et de gestion
Hypothèses et risques ;
Suivi-évaluation ;
Mesures d'accompagnement.
1 METHODOLOGIE
La méthodologie utilisée s’est largement inspirée de l’approche CTI (Climate Technology Initiative) acceptée par les pays ouest-africains en mars 2002. Cette approche est calibrée pour les changements climatiques et a déjà été testée dans beaucoup de pays en voie de développement (PED).
L'étude a été réalisée selon la démarche suivante
Entretien avec le SP/CONEDD sur les termes de référence ;
Elaboration et adoption d'un chronogramme de travail présenté au SP/CONEDD pour approbation ;
Collecte de données ;
Recherche bibliographique ;
Traitement et analyses des différentes informations collectées
Elaboration du cadre logique du programme
Elaboration du programme.
Ce travail a cependant été parsemé de difficultés de plusieurs ordres :
D'une part, il s'agissait d'élaborer pour la première fois, un programme pluridisciplinaire sur les changements climatiques au Burkina Faso, d'où les difficultés inhérentes à une première, pour cerner le sujet dans des dimensions raisonnables : tout paraît important et les informations quand elles existent sont souvent disparates et quelquefois contradictoires.
D'autre part, l'équipe de consultants devait se baser sur les résultats des rapports d'études sectorielles validés au préalable : bien qu'ayant répondu aux attentes des termes de référence respectifs du SP/CONEDD, la plupart de ces rapports ne contiennent malheureusement pas l'ébauche d'un programme spécifique sur les changements climatiques.
L'équipe de consultants a dû faire ses propres investigations en relation avec d'autres rapports, pour définir un programme intégré pluridisciplinaire sans toutefois faire une réplique des activités régaliennes des ministères.
Par prudence, elle n'a pas quantifié certains indicateurs, pour lesquels elle n'a pas disposé d'information précise.
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