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Allocutions de Messieurs le Secrétaire Général du MECV et le Commissaire chargé du Développement Rural et de l'Environnement de l'UEMOA


Discours de Monsieur le Secrétaire Général du Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie.

- Monsieur le Commissaire chargé du Département du Développement Rural et de l’Environnement de la Commission de l’UEMOA ;

- Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales, interafricaines et sous régionales ;

- Honorables invités ;

- Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais tout d'abord, féliciter la commission de l’UEMOA pour avoir initié et accompli les actions de base entrant dans le cadre de l’élaboration d’une politique commune en matière d’amélioration de l’environnement dans notre espace communautaire. Aussi, j'éprouve un réel plaisir et un vif honneur de procéder ce matin, avec vous, à l'ouverture de cet atelier de validation de l’étude entrant dans ce cadre.

Dans notre espace communautaire, l’environnement et les ressources naturelles peuvent contribuer de manière plus significative à asseoir les conditions d’un véritable développement durable, si des politiques idoines sont menées en la matière, tant au niveau national que sous-régional. Mais du fait de la relative importance accordée au secteur de l’environnement au niveau des politiques nationales et des actions non rationnelles, à la limite criminelles de l'homme par les prélèvements abusifs et la destruction incontrôlée des ressources naturelles, la situation devient très alarmante et hypothèque les perspectives de la sous-région.
Je me réjouis de la tenue du présent atelier comme la manifestation des efforts nécessaires à consentir dans le cadre de la protection et de la préservation de nos ressources naturelles à l’échelle de notre espace communautaire. Je me félicite également de cette approche par pays qui nourrit en toute vraisemblance, l’implication des Etats membres de l’espace Communautaire à la définition d’une politique commune. Il s’agit là d’une bonne astuce pour l’approbation de ladite politique par les Etats.

Chers Participants,
Le défi d’une politique communautaire en matière d’environnement porte d’une part sur notre capacité à concilier les politiques et stratégies nationales d’intégration et de développement avec des perspectives globales sous-régionales et d’autre part, sur la nécessité de développer une bonne coopération et un excellent partenariat afin de veiller sur la durabilité des ressources naturelles de notre espace commun. Il se présente aussi comme un cadre commun de travail, d’information environnementale et de partage des pratiques exemplaires dans l'optique d'une amélioration de nos politiques de développement durable.
En un mot, nous sommes invités à penser globalement pour agir localement au bénéfice d’une communauté plus large. Çà, c’est une vision.

La perspective d’une politique communautaire vient en outre apporter un instrument global et fédérateur des actions transfrontalières déjà existantes, notamment en matière d’exécution de projets et programmes de protection de la faune et des forêts, et bien d’autres actions opérationnelles.

C’est à ce titre que ce projet de document une fois finalisé, constituera un cadre de référence commun à l’ensemble des pays de l’union pour toutes les actions liées à l’environnement et sera un document de référence traduisant la stratégie globale de protection et de sauvegarde de l’environnement dans notre espace commun.

Pour notre part, le Burkina Faso qui vient de valider sa politique nationale en matière d’environnement trouve à travers cette Politique Commune d’Amélioration de l’Environnement, une passerelle de convergence avec les actions et les politiques des autres Etats membres. Nous travaillerons donc à consolider ces acquis et à œuvrer pour sa mise en œuvre efficiente et durable.

Mesdames et Messieurs,
Chers participants,

Au cours du présent atelier, vous êtes donc appelés à examiner avec sérénité le document de Politique Commune d’Amélioration de l’Environnement et à faire des observations pertinentes en vue de son amélioration.

C’est pourquoi, j’exhorte l’ensemble des participants à prendre une part active aux travaux et à formuler des propositions pertinentes afin de garantir l’applicabilité de cette politique. Il en va de notre intérêt, de notre contribution à la prévention des conflits frontaliers éventuels et de la protection de l’environnement.

C’est donc une tâche importante et ardue qui vous attend mais nous nous engageons à vous y accompagner afin d’offrir à nos populations un cadre de vie sain.

Je ne saurai terminer mon propos, sans féliciter une fois encore l’UEMOA pour cette initiative et lui souhaiter tous mes encouragements pour sa mise en œuvre effective après sa validation par tous les Etats membres de l’Union

Sur ce, je souhaite plein succès à vos travaux et déclare ouvert l’atelier de validation de la Politique Commune d’Amélioration de l’Environnement de l’UEMOA.

Je vous remercie.

Discours de Monsieur le Commissaire chargé du Département du Développement Rural et de l'Environnement de la Commission de l'UEMOA.

Monsieur le Ministre,

Mesdames et Messieurs les représentants des Organisations Internationales et Interafricaines,

Monsieur le Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et du Cadre de vie,

Monsieur le Secrétaire Permanent du CONEDD, point focal du processus de la PCAE,

Chers participants,

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi, tout d’abord, de vous exprimer au nom de Monsieur Soumaïla CISSE, Président de la Commission de l’UEMOA les remerciements et la profonde gratitude de l’ensemble du Personnel des Organes de l’Union à son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso pour tous les efforts qu’il déploie pour faire avancer le processus d’intégration sous régionale ainsi qu’au peuple burkinabé tout entier.

Pour ma part, je voudrais vous remercier de votre présence qui témoigne toute l’importance que vous accordez aux chantiers de l’intégration en Afrique de l’Ouest, notamment ceux relatifs aux politiques sectorielles de l’Union.

Monsieur le Ministre,

Comme vous le savez, le Traité de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été signé, le 10 janvier 1994, à Dakar, au Sénégal, par sept (7) Chefs d’Etat des pays partageant une monnaie commune le Franc CFA. Le 2 mai 1997, la Guinée Bissau a adhéré à l’Union, devenant ainsi le 8ème Etat membre.

L’UEMOA poursuit, entre autres objectifs, la coordination des politiques sectorielles nationales, par la mise en œuvre d’actions communes et éventuellement de politiques communes, dans les domaines suivants : ressources humaines, aménagement du territoire, transports et télécommunications, infrastructures, environnement, agriculture, énergie, industrie, mines, santé, artisanat, promotion de la femme, tourisme, culture, etc…

C’est ainsi que, conformément au Protocole Additionnel N°II du Traité relatif aux politiques sectorielles de l’UEMOA et dans le souci de la construction d’un espace sous régional, cohérent et prospère, les politiques sectorielles suivantes ont été adoptées par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA. Il s’agit de :

- la politique industrielle commune, le 8 décembre 1999, à Lomé ;
- la politique minière commune, le 14 décembre 2000 à Bamako ;
- la politique énergétique commune, le 19 décembre 2001 à Dakar;
- la politique commune de promotion de l’artisanat, le 19 décembre 2001 à Dakar;
- la politique agricole de l’Union, le 19 décembre 2001 à Dakar ;
- la politique commune d’aménagement du territoire, le 10 janvier 2004 à Niamey.

Monsieur le Ministre,

Mesdames et Messieurs,

Permettez – moi de rappeler que le Traité de l’UEMOA a retenu, à travers son Protocole additionnel N°II relatif aux politiques sectorielles, comme premières orientations en matière d’environnement:
- la lutte contre la désertification ;
- la protection des ressources naturelles et de la biodiversité ;
- l’amélioration de l’environnent en milieu rural et urbain ;
- l’exploitation des énergies renouvelables et particulièrement de l’énergie solaire ;
- la lutte contre l’érosion côtière.

Après donc l’adoption de ces politiques et le démarrage de leur mise en œuvre, la Commission de l’UEMOA voudrait aujourd’hui partager avec vous le fruit de la réflexion qu’elle avait engagée et qui a abouti au rapport de l’étude portant définition des grandes orientations de la Politique Commune d’Amélioration de l’Environnement, soumis à votre examen.

Monsieur le Ministre,

La définition de la politique commune d’amélioration de l’environnement au sein de la sous région intervient à un moment où la communauté internationale a déjà adopté, à travers le système des Nations Unies, de nombreux accords multilatéraux régissant l’environnement parmi lesquels la Convention de Lutte contre la Désertification, la Convention Cadre sur les Changements Climatiques et la Convention sur la Diversité Biologique.

Au niveau du Continent africain, le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) comporte un volet important sur l’environnement. Partout de grands principes et des stratégies de mise œuvre ont été ainsi définis en faveur de la protection de l’environnement global. Les consultants se sont penchés sur toutes les grandes questions du moment.

Monsieur le Ministre,

Mesdames et Messieurs,

Comme il est dit de coutume, à tout seigneur tout honneur, c’est avec le Burkina Faso que nous démarrons la série des ateliers nationaux qui constituent pour la Commission de l’UEMOA une étape importante dans le processus de formulation de cette politique, très complexe en raison de la transversalité de l’environnement.

En effet, le rapport de l’étude a fait un tour d’horizon, en particulier, des préoccupations environnementales au niveau de la sous région et il est articulé autour de six (6) chapitres essentiels, à savoir :
1. l’état de l’environnement dans la région de l’Afrique de l’Ouest ;
2. les progrès, faiblesses et atouts dans la gestion durable de l’environnement ;
3. le cadre institutionnel de gestion de l’environnement : forces et faiblesses ;
4. les options et objectifs stratégiques de la politique
5. la description des objectifs spécifiques ou axes stratégiques ;
6. les éléments d’un plan d’action ainsi que les options institutionnelles pour la mise en œuvre.

D’une façon concrète, le document de politique proposé par les consultants repose sur une vision et cinq (5) axes stratégiques ont été définis pour atteindre cette vision, à savoir :

1. promouvoir les connaissances et les capacités ;

2. contribuer à la gestion durable des ressources pour la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire ;
3. assurer le maintien ou rétablir durablement un environnement sain dans l’espace communautaire ;
4. communiquer, éduquer et démontrer pour l’avènement d’une société responsable de son environnement ;
5. promouvoir des partenariats pour l’amélioration de l’environnement.

Monsieur le Ministre,

Mesdames et Messieurs,

L’objectif de cet atelier est de partager les résultats de cette étude avec tous les acteurs concernés par les questions environnementales (l’administration publique, le secteur privé, le parlement, les élus locaux, les responsables coutumiers, la société civile, etc..). Il s’agit de vous permettre de vous en approprier le contenu et de recueillir vos commentaires et suggestions nous permettant d’enrichir, de façon significative, les principaux éléments de la future politique environnementale en Afrique de l’Ouest.

Nous sommes conscients que l’exercice auquel vous êtes conviés n’est pas une chose facile mais la Commission de l’UEMOA fonde l’espoir, qu’au sortir des trois jours de vos travaux, des conclusions et des recommandations pertinentes lui seront proposées pour enrichir les débats au cours des prochaines étapes du processus, notamment l’atelier régional de synthèse, la réunion des Ministres chargés de l’Environnement, le Conseil des Ministres Statutaire et enfin la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement qui va adopter l’Acte Additionnel consacrant la Politique Commune d’Amélioration de l’Environnement en Afrique de l’Ouest.

C’est sur cette note d’espoir que je voudrais une fois encore, vous réitérer nos sincères remerciements.

Permettez-moi, enfin, au nom du Président de la Commission, de l’ensemble des Organes de l’Union et des Etats membres, de remercier très sincèrement l’ensemble des nos partenaires et plus particulièrement l’Union européenne et la Coopération française qui ont financé le processus d’élaboration de cette politique.

Je voudrais les rassurer que nous restons attentifs à leurs préoccupations et je les exhorte à poursuivre leur engagement à nos côtés, tout au long de ce processus.

Vive la Coopération internationale,
Vive l’intégration sous régionale,
Vive l’UEMOA,

Je vous remercie de votre attention.
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