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Les vraies causes de la mortalité des abeilles


Selon les derniers chiffres de l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) à paraître dans le prochain magazine Valeurs Vertes, les colonies d’abeilles sont en partie décimées dans 14 départements français. Deux ans après l’imbroglio politico-médiatique sur les abeilles et l’interdiction de pesticides, les abeilles meurent toujours. Alors que le dernier rapport de l’EFSA (Agence Européenne pour la Sécurité des Aliments) semble innocenter le Fipronil (Régent TS), la rédaction du magazine Valeurs Vertes fait le point complet sur le dossier dans son numéro à paraître le 17 juillet 2006. Avec les entretiens contradictoires de JP Faucon (AFSSA), H. Clément (Union Française de l’Apiculture Française), JM Pelt (Institut Européen d’Ecologie), JC Guillon (Limagrain).

Trois informations phares sont développées dans ce numéro.

La biodiversité en danger
Parasite venu d’Indonésie (Varroa), diversité florale appauvrie entraînant une mal-nutrition des abeilles, hiver rude et été sec, intoxication… les scientifiques et les apiculteurs sur le terrain s’accordent à dire qu’il existe une conjonction de causes expliquant la mortalité des abeilles. « Au mois d’août, la biodisponibilité (alimentation) pour les abeilles décroît (en raison notamment de la hausse des températures), alors que le risque Varroa est maximal. Elles sont donc surexposées. A partir du moment où cet agent pathogène touche l’abeille, il la fragilise et facilite l’arrivée d’autres maladies dites opportunistes. Celles-ci profitent de l’entrée du virus pour s’engouffrer dans la brèche. C’est le cas de la nosémose par exemple, une autre maladie qui fait des ravages » explique Philippe Lecompte apiculteur bio à Reims. La mise à mal de la biodiversité est la raison majeure de l’hécatombe des abeilles qui deviennent sensibles à d’autres agressions.

Les Français qui jardinent au secours des abeilles
Selon un sondage réalisé par BVA pour le magazine Valeurs Vertes, 91% des Français qui jardinent estiment que la biodiversité est importante pour la survie des abeilles. Si 70% d’entre eux déclarent ne pas tenir compte de l’apport nutritif des fleurs qu’ils plantent, 88% souhaiteraient que ce type d’informations figure sur les emballages des plantes. Ils sont ainsi
87% à être prêts à changer leurs habitudes pour améliorer la biodiversité. Une véritable démarche de progrès peut être mise en œuvre avec les jardiniers qui sont des acteurs de la biodiversité au même titre que les agriculteurs et les apiculteurs. Reste à savoir si les professionnels de la filière jardinage introduiront par exemple des mentions relatives à la nutrition des abeilles sur leurs emballages.

Les jachères fleuries permettent de réintroduire de la biodiversité
Des expériences inédites, bénéfiques pour les apiculteurs et les agriculteurs ont été mises en place dans différents départements. Il s’agit de terrains agricoles inutilisés qui sont transformés en jachère apicoles (polliniques) pour observer le comportement des abeilles. Celles-ci y trouvent des fleurs très riches en pollen (seule source de protéine pour elles) et nectar (pour la fabrication du miel). L’objectif de ces jachères est de réintroduire la biodiversité dans l’espace rural et d’apporter une variété de nourriture pour les abeilles. Résultat : elles ont une meilleure santé et de meilleur rendement en miel.

Valeurs vertes est le média pionnier du développement durable. Magazine indépendant, il a été créé dès1992. Bimestriel, il est diffusé à plus de 15000 exemplaires sur abonnement et en kiosque

* Alpes-de-Haute-Provence, Aveyron, Deux-Sèvres, Dordogne, Haute-Garonne, Hérault, Loire, Lozère, Puy-de-Dôme, Pyrénées Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Sarthe, Vienne,Haute-Vienne
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