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Commerce et développement durable


Titre : "Vendeurs et acheteurs de morts "

Avec la mondialisation on peut tout vendre, du beau costume dans un magasin parisien, au masque Korogholais en possession d’un touriste de passage en Côte d’Ivoire. Le commerce est devenu un échange facile, avec l’Internet. Tu m’envoies les sous, je te fais parvenir la marchandise et le compte est bon. Mais vendre veux-t-il dire qu’on peut tout se permettre tout acheter au point de mettre la vie de millions de personnes en danger.
Des individus se sont permis de vendre 500 tonnes de déchets hautement toxiques à d’autres individus cupides de mon pays. Résultat : plus de 400.000 personnes intoxiquées, 13 sites pollués, 08 morts, des "déplacés écologique" (votre reporter en fait partie.) Après donc la guerre qui a fait ses déplacés, voila un nouveau type de déplacés dans la ville d’Abidjan.
Une grande société "Transfigura Beheer" propriétaire du navire "Probo koala" étant dans l’impossibilité de traiter des déchets ira au Pays-Bas moyennant quelques millions de Dollars. Pas suffisant pour une telle opération rétorquent les hollandais après avoir commencé le déversement et remarqué que l’odeur était intenable.
Direction l’Afrique où ce commerce nous coûtera sûrement moins cher pensent les responsables de Transfigura. Sénégal, Guinée, Sierra Léone, Libéria, Nigeria refuserons ces "déchets de la mort" qui atterrirons à Abidjan à quelques millions de Dollars de plus qu’à Amsterdam. En langage ivoirien, on dit Côte d’Ivoire Yako ! (Interjection en langue akan pour traduire les condoléances)
Bien vrai que ce juteux commerce rapporte une importante manne financière aux trafiquants il est un commerce criminel et un obstacle au développement durable.
A en croire les experts de l’office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et la santé publique (OCLAESP) le péril est réel, "près de 10% du fret maritime serait composé de déchets illégaux", qui sont vendus à des pays pauvres.
Commerce, développement durable, deux notions qui peuvent cohabiter si les lois du commerce deviennent plus humaines. Si les pays du Nord combattent les "vendeurs de morts" car nous sommes tous dans le même bateau. Il nous faut nous entraider, "un seul éléphant ne soulève pas beaucoup de poussière et un seul arbre ne donne pas assez d’ombre".
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