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UEMOA finance des projets d'approvisionnement en eau potable


Alors que les cas de typhoïde, de choléra et d’autres maladies liées à la consommation d’eau impropre se multiplient au Burkina Faso, une organisation monétaire ouest-africaine vient de mettre à la disposition du gouvernement burkinabè 2,5 milliards de francs CFA (4,8 millions de dollars américains) pour la réalisation de 300 nouveaux forages.

Destinés aux régions du Plateau central et du Centre-Sud, ces forages seront réalisés grâce au financement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Ils contribueront par ailleurs à l’amélioration de la santé des populations et auront un impact bénéfique sur l’économie du pays.

Selon Nouhoun Tanou, le porte-parole du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, moins de 60 pour cent des populations du Plateau central et du Centre-Sud ont accès à l’eau potable. Grâce à ces nouveaux puits, quelque 60 000 personnes pourront consommer de l’eau potable.

« Les maladies d’origine hydrique font partie des cinq principales causes de consultation dans les hôpitaux du Burkina Faso », a expliqué Roger Tiendrebeogo, chef du service de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé.

« Le typhus et les autres infections intestinales sont souvent mortelles pour les enfants », a ajouté M. Tiendrebeogo. La contamination de l’eau potable par des eaux usées est à l’origine de l’épidémie de choléra qui a sévi dans les quartiers périphériques de Ouagadougou en 2005, a-t-il ajouté.

Le Burkina Faso fait partie de la ceinture sahélienne semi aride qui sépare l’Afrique nord-saharienne de la région subsaharienne tropicale. La plupart de ses paysans pratiquent une agriculture de subsistance, comptant sur la saison des pluies pour irriguer leurs terres et approvisionner leurs sources d’eau souterraines.

« L’accès à l’eau potable signifie avoir des enfants en bonne santé dans les écoles et permettre aux femmes de s’adonner à des activités génératrices de revenus », a expliqué Joseph Martin Kabore, le directeur général de l’agence gouvernemental pour la gestion de l’hydraulique rurale. Il supervisera la réalisation du projet qui démarrera en décembre prochain.

Les 300 forages sont les premiers d’une série de 3 000 forages à réaliser en trois ans dans l’ensemble des huit pays de l’UEMOA, pour un coût total de 8 milliards de francs CFA (15,58 millions de dollars). Les prochains projets seront éxécutés au Mali et au Niger.

« Notre ambition est de rendre l’eau potable accessible partout dans notre région », a confié Soumaila Cisse, le président de la commission de l’UEMOA.

En 2005, le Danemark a accordé au Burkina Faso une subvention de 30 milliards de francs CFA (58,43 millions de dollars) pour accélérer la construction de puits et de systèmes d’évacuation des eaux usées. Le gouvernement, pour sa part, a promis de consacrer dix pour cent de son budget pour garantir l’accès à l’eau potable aux 13 millions de Burkinabè.
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