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Un monde plus chaud pourrait signifier moins de poissons


Le changement climatique est la dernière menace en date sur des réserves de poissons en diminution, selon un rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

Au moins trois quarts des principales zones de pêche du monde pourraient fortement souffrir de la modification de la circulation due au ralentissement et à l'arrêt des systèmes naturels de pompage dans les océans.

Ces pompes naturelles, situées à travers le monde, notamment dans l'Arctique et la Méditerranée, alimentent les pêcheries et les gardent en bonne santé en éliminant les déchets et la pollution.

L'impact d'une augmentation de nos émissions sur le monde marin ne s'arrêtera probablement pas là. Jusqu'à 80 % des récifs coralliens du monde, qui constituent une importante attraction touristique, une défense naturelle de la mer ainsi qu'une nourricerie pour les poissons, sont menacés de blanchiment et de mort par une hausse de la température des eaux de surface dans les prochaines décennies.

De surcroît, il y a de plus en plus de craintes que les émissions de dioxyde de carbone augmentent l'acidité des mers et des océans. Ceci pourrait avoir un impact sur le calcium et les crustacés dont les coraux, mais aussi sur de petits organismes planctoniques à la base de la chaîne alimentaire.

Ces conclusions apparaissent dans un nouveau rapport intitulé "In Dead Water" qui, pour la première fois, a cartographié les multiples impacts de la pollution, l'infestation d'espèces exotiques, la surexploitation et le changement climatique sur les mers et les océans.

Selon le rapport,"les effets cumulés du changement climatique avec les pressions dues à la surpêche, la pêche de fond, l'infestation par des espèces envahissantes, la pollution et le développement des côtes semblent être concentrés dans 10 à 15% des océans."

C'est là une superficie qui est bien supérieure aux estimations antérieures et qui "correspond aux pêcheries les plus importantes", dont les 7,5 % ayant le plus de valeur dans le monde, selon le rapport.

Ce rapport, qui est le résultat du travail de scientifiques du PNUE en collaboration avec des universités et des instituts en Europe et aux États-Unis, est lancé aujourd'hui à l'occasion du Conseil d'Administration/Forum Ministériel Mondial de l'Environnement en cours à Monaco.

Il s'agit de la plus importante rencontre des ministres de l'environnement depuis la Conférence sur le Changement Climatique en Indonésie il y a deux mois, lors de laquelle les gouvernements ont adopté la feuille de route de Bali pour l'élaboration d'un régime climatique décisif pour l'après 2012.

Source : PNUE
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