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Contre la guerre, pour la sécurité environnementale

   

Du 5 au 6 mars 2008, plus de 120 femmes de plus de 40 pays se sont réunis à Genève pour débattre du thème « Les femmes, la guerre, les armes et la prévention des conflits ». Les membres de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté ont discuté de la prochaine phase de l'activité en mettant la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité en oeuvre afin qu'elle ne représente pas qu’un simple ajout de mots à des discours, mais bien la nécessité de renforcer la présence des femmes dans les départements des opérations de maintien de la paix à l'ONU.

Cet événement est le 25e séminaire de ce type. Depuis 1984, la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (LIFPL) a collaboré avec d'autres ONG, afin d'organiser un séminaire associant le 8 mars - Journée internationale des femmes – et les questions de désarmement, de paix et de sécurité. Chaque année, un rapport et une déclaration de la conférence des ONG sont enregistrés au sein de la Conférence du désarmement (CD), la seule contribution orale officielle des ONG à cet organisme.

Durant cette 25e édition, les membres ont examiné les dépenses militaires mondiales actuelles - 1,2 billions de dollars américains - et en ont conclu « Basta! Assez! ». Elles ont déclaré ne plus vouloir payer tous les jours pour des sociétés militaires comme Haliburton, Lockheed Martin, BAE, Denel ou Yakolev. Et d’ajouter qu’elles ne peuvent se permettre de contribuer à l'argent dépensé pour occuper l'Iraq. Elles rappellent que deux semaines de dépenses en Iraq équivalent à ce que les pays de l'OCDE ont alloué aux projets d'autonomisation et de renforcement des capacités des femmes pendant les cinq dernières années (chiffres de 1996). Un navire de combat coûte autant que l'envoi de 6,8 millions d'enfants à l'école en Afghanistan pendant 9 ans. Enfin, une année de dépenses militaires mondiales pourrait payer 600 ans de budget de l'ONU.

Elles ont déclaré que 26000 armes nucléaires, bombes «classiques», mitrailleuses, bombes à fragmentation et mines terrestres ne pourront pas décourager ou éliminer la menace d'un tsunami, un ouragan, une inondation, un virus, les changements climatiques ou une pénurie d'eau, les véritables menaces à la sécurité de notre époque. Et jusqu'à ce que les gouvernements soient prêts à faire face à ces dures réalités de froid, ils vont faire face à de sérieuses campagnes menées par les femmes à propos du vol, du crime organisé, du bien-être des sociétés. Alors que les doctrines dépassées sur la sécurité militaire et les budgets datant la guerre froide prévalent, la vision de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité ne peut être accomplie.

Enfin, elles ont décidé de faire un nouvel effort - à l'intérieur des réseaux et des organisations – afin de réduire les dépenses militaires et de détourner ces fonds en faveur de la vie sociale et économique, de la justice pour les femmes, de la prévention des changements climatiques et de la dégradation environnementale. Les participantes vont rejoindre le mouvement féministe, le mouvement pour la paix, le mouvement écologiste, le mouvement pour le développement et d'autres.
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