Pologne, au banc des accusés de l'UE en matière de genre
Une délégation d'organisations de femmes polonaises a rencontré Vladimir Špidla, commissaire européen à l'Emploi, aux Affaires sociales et à l'Egalité des chances, le 7 avril 2008 à Bruxelles. Ces femmes avaient décidé de rencontrer le commissaire en raison du manque de réaction du gouvernement polonais vis-à-vis des importantes revendications d'égalité de genre et contre les violences portées par les organisations polonaises. Ces revendications ont été rédigées lors d'une série de conférences et de réunions auxquelles avaient participé plus d'une centaine de groupes et d'organisations de femmes.
Vladimir Špidla a confirmé son propre engagement et ses préoccupations concernant la situation polonaise. Il a également rappelé que l'Europe sociale reste une priorité et qu'au titre de la mise en oeuvre de l'égalité de genre la Pologne se révèle en retard. La Commission serait en train d'essayer d'obliger ce pays à adopter au plus vite une loi sur l'égalité de traitement entre les hommes et les femmes et à créer des mécanismes de suivi. Si la Pologne refuse cette injonction, elle serait passible de poursuites devant la Cour européenne de Justice à Luxembourg.
La délégation avait également préparé une déclaration concernant l'accès aux fonds pour les organisations de Polonaises visant l'implémentation de l'égalité de genre et l'éducation citoyenne. En effet l'intégration transversale du genre n'est pas respectée en Pologne si bien que les fonds européens sont mal répartis.
[CSW08]
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