CDD 16: Bilan du cycle eau et assainissement
Pendant que les discussions sur les thèmes du nouveau cycle de la CDD suivaient leur cours, les délégués de la CDD-16 se sont réunis lundi 12 mai pour faire le bilan du cycle qui portait sur le thème de l’eau et l’assainissement (décisions à la CDD-13).
En ouverture de séance, le président de l’ONU-Eau a présenté le Rapport de sur la gestion intégrée des ressources en eau et les Plans d’efficacité (voir dépêche intitulée « CDD 16 CDD 16: Rapport sur la gestion intégrée des ressources en eau de l'ONU-Eau »).
Des experts ont ensuite pris la parole pour discuter des leçons apprises des expériences passées et des prochaines étapes.
Parmi eux, Joa Soa, du Programme pour l’eau et l’assainissement (WSP) a présenté les progrès accomplis dans l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement en matière d’eau et d’assainissement, continent par continent. Selon elle, « de grands défis nous attendent encore d’ici à 2015 ». Elle estime qu’il faudrait encore des investissements de l’ordre de 30 milliards de dollars pour atteindre ces objectifs. Et encore. « Même si l’investissement était de la partie, un immense vide institutionnel. Selon elle, l’urbanisation rapide, notamment en Asie et en Afrique, sera un important défi à surmonter.
Piers Cross, du WSP-Afrique, a fait état de la situation africaine particulièrement préoccupante, où les problèmes d’eau et l’assainissement prennent l’ampleur d’une « crise endémique ». Cela dit, il y a de grandes différences entre les pays, l’Ouganda et le Sénégal démontrant de réels progrès par exemple. L’investissement privé fait toujours défaut, mais M. Cross dénote un réel « momentum » de la part des gouvernements africains, en citant la conférence Africasan en exemple.
Le Dr. Roberto Lento, du Earth Institute de l’Université Columbia (New York), a expliqué que les progrès et l’état de la situation en de l’accès à l’assainissement et à l’eau potable était faciles à mesurer (les chiffres sont connus : 2,6 milliards de personnes ne possèdent pas de système d’assainissement adéquat et 1,1 milliard, d’eau potable), mais il en va autrement de la vérification du secteur de l’eau en général. « Les défis sont énormes dans ce secteur », a-t-il dit. Selon lui, le problème est que l’accès à l’eau potable et l’assainissement sont des fins en soi, alors que la gestion globale de l’eau est plutôt un moyen pour obtenir d’autres Objectifs du millénaire pour le développement (sécurité alimentaire et développement durable, par exemple). Les mécanismes institutionnels sont encore éparpillés (presque chaque agence de l’ONU est concernée par l’eau), mais l’action de coordination de l’ONU-Eau va dans la bonne direction.
La France a réaffirmé sa foi dans la gestion intégrée des ressources en eau (elle a d’ailleurs organisé un « side event » sur la question, voir autre compte-rendu).
Le Niger a mis l’emphase sur la désertification et l’importance d’irriger les terres désertiques pour l’agriculture.
La Suisse a rappelé la difficulté d’approvisionner les zones rurales.
Le Maroc a fait état de son programme sur l’eau.
[CDD16]
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