La crise alimentaire domine les discussions ministérielles de la CDD
D’après les discours ministériels prononcés le mercredi 14 mai à l’occasion du segment de haut niveau intitulé « The way forward », le thème de l’agriculture devrait constituer la préoccupation principale du cycle actuel de la CDD, qui porte spécifiquement sur l’agriculture et d’autres thèmes interreliés, dont l’Afrique, la désertification, etc.
À l’ouverture de la session, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a mis l’emphase sur la crise alimentaire qui sévit actuellement et souligné la fragilité des succès de la « première révolution verte et des améliorations agraires » qui ont tout juste permis de soutenir les besoins alimentaires de la population mondiale jusqu’à maintenant.
Devant la baisse de productivité, la dégradation des terres, la baisse des investissements publics et de l’aide publique au développement, il faut « revigorer » le secteur agraire par une seconde « révolution verte », pense M. Ban. « Il faut développer une nouvelle génération de technologies et de méthodes de culture, qui permettra une augmentation de la production avec un minimum d’impacts environnementaux et qui contribuera aux objectifs du développement durable ». L’Afrique, l’Asie de Sud et les petits États insulaires en développement ont particulièrement besoin de cette « révolution », eux qui sont particulièrement touchés pas les changements climatiques, a-t-il ajouté.
Les interventions ministérielles qui ont suivi ont pratiquement toutes mis l’emphase sur l’actuelle crise alimentaire, l’agriculture, les impacts des changements climatiques (et la nécessaire adaptation qui s’ensuit) et les liens entre eux. La mise en œuvre de la Convention sur la lutte contre la désertification (CLD) et la bonne gouvernance font partie des solutions proposées par l’UE. À l’opposé, le déclin de l’aide publique au développement spécifiquement vouée au secteur agricole a été décrié par les pays les moins avancés (PMA).
Le développement d’agrocombustibles a été maintes fois identifié comme une solution et un problème: elle permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et donc les impacts néfastes des changements climatiques sur l’agriculture, mais elle réduit l’espace disponible aux produits destinés à l’alimentation. Plusieurs délégués (dont le secrétaire général) ont proposé d’encadrer la culture d’agrocombustibles de façon à ce qu’elle ne nuise pas à la sécurité alimentaire.
Par ailleurs, le G77/Chine a présenté une liste de commentaires et de modifications qu’il souhaite apporter à la première partie des Conclusions du président remise la veille. Rappelons que ces conclusions serviront de base aux négociations pour l’année directive (CDD-17). La première partie des Conclusions est disponible sur le site de la CDD (voir hyperlien). La seconde partie devrait être mise à la fin de la session.
Les déclarations peuvent être téléchargées sur le site de la CDD.
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