Le Secrétaire général est déçu
d'apprendre que les efforts considérables déployés par les acteurs clefs pour
conclure les sept ans du Cycle de Doha n'ont pas permis d'aboutir au résultat
souhaité. Un succès était particulièrement important à un moment où le monde
est confronté à des défis de développement majeurs, qui incluent les crises
alimentaire, énergétique et financière, les changements climatiques, les faibles
progrès dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement et
dans la lutte contre la pauvreté, ainsi que la montée des sentiments de
protectionnisme face à la crainte d'une récession mondiale.
Le Secrétaire général s'est
entretenu aujourd'hui avec M. Pascal Lamy, Directeur général de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC), sur cette question. Envisageant l'avenir, les deux
dirigeants ont souligné la nécessité de s'assurer que l'interruption des
négociations ne soit pas de longue durée. Ils ont espéré qu'en unissant les
forces, les négociations de Doha pourraient être relancées avant la fin de
l'année.
Le Secrétaire général est
convaincu que la conclusion avec succès de ces négociations était nécessaire
pour stimuler la coopération internationale afin d'améliorer les conditions
permettant aux pays en développement de tirer les profits d'une mondialisation
basée sur le commerce et l'investissement. Cela permettrait également de faire
progresser les efforts visant à améliorer les conditions de vie de leur
population, particulièrement les plus pauvres et vulnérables, tout en donnant un
élan important à l'économie mondiale pour éliminer les distorsions existantes
des marchés et renforcer la gouvernance commerciale, sur la base d'un ordre du
jour du développement.
Par ailleurs, dans le contexte de
la crise alimentaire mondiale, le Secrétaire général a exhorté les pays à
réexaminer leurs politiques imposant des restrictions aux importations et
exportations agricoles, ainsi qu'à prendre des mesures concrètes pour exonérer
de taxes les achats de produits alimentaires à des fins humanitaires. Des
efforts particuliers doivent être déployés pour améliorer les mesures visant à
encourager la production agricole des petits fermiers dans les pays en
développement, comme le souligne l'Équipe spéciale des Nations Unies sur la
crise alimentaire mondiale.
Source : ONU
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