Journée internationale des populations autochtones: la menace des changements climatiques
Les conditions climatiques plus rigoureuses et l'accès
limité aux ressources de base, notamment la terre, risquent de mettre en péril
la vie et les moyens d'existence de plusieurs groupes de populations
autochtones qui détiennent pourtant la clé de notre survie à long terme,
souligne la FAO à l'occasion de la Journée internationale des populations
autochtones, célébrée chaque année le 9 août par décision de l'Assemblée
générale de l'ONU.
"Les populations autochtones sont parmi les premières à souffrir des conditions
climatiques qui sont de plus en plus rigoureuses et capricieuses. Elles
souffrent aussi d'un manque d'autonomisation en ce qui concerne des biens et
services auxquels ont plus facilement accès d'autres groupes de population",
selon l'experte de la FAO Regina Laub.
Certaines populations autochtones vivent dans des environnements vulnérables -
régions montagneuses, l'Arctique, la jungle, les terres arides, etc. - et sont,
de ce fait, les premières à se rendre compte et à souffrir des effets du
changement climatique.
Toutefois, ces populations ne sont pas que des victimes du réchauffement
climatique, elles ont aussi un rôle important à remplir en soutenant
l'adaptation mondiale au changement du climat.
Les communautés autochtones sont souvent les gardiennes d'un savoir et de
connaissances uniques. Elles sont également les gardiennes de la diversité
biologique et génétique végétale et animale qui permet de nourrir le monde et
dont l'adaptation au changement climatique est vitale.
Pourtant ces populations sont souvent parmi les peuples les plus marginalisés
et présentent des niveaux de pauvreté et de vulnérabilité plus élevés que
d'autres groupes de population en Afrique, Asie et Amérique latine.
Cependant, une poignée de pays seulement ont reconnu les droits ancestraux et
coutumiers des populations autochtones sur la terre. Le manque de volonté
politique et l'absence de reconnaissance légale de ces droits ainsi que
différentes formes de politiques discriminatoires ou inappropriées demeurent
des obstacles à lever.
En Afrique sub-saharienne, les conflits, la concurrence accrue sur les terres,
la dégradation des ressources naturelles et la pandémie du Sida aggravent
l'insécurité des régimes fonciers. Cela accroît la vulnérabilité des
communautés rurales et l'incidence de l'extrême pauvreté et de la faim.
Aussi, la FAO a lancé dans cette partie du monde des activités visant à
l'amélioration des conditions des ruraux pauvres, notamment les populations
autochtones. Ces activités permettent aux groupes désavantagés d'avoir un
meilleur contrôle sur les prises de décision, particulièrement en ce qui
concerne les ressources naturelles et les droits liés à la terre. Il s'agit de sensibiliser, de faciliter
l'accès aux informations juridiques, de créer des institutions rurales et de
simplifier les procédures.
Source : FAO