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12e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement


Johannesburg (Afrique du Sud); 1er au 12 juin 2008

Rappel : La Conférence ministérielle africaine sur le développement (CMAE) a été créée en 1985 à l'occasion d'une conférence sur l'environnement au Caire. Son rôle consiste, entre autres, à émettre des recommandations afin de favoriser la protection de l'environnement en Afrique et à s'assurer que les besoins humains sont satisfaits de manière durable. La CMAE se réunit sur une base biennale.

La CMAE a tenu trois sessions de groupes d'experts sur les thèmes : 1) des changements climatiques ; 2) du programme de travail biennal 2009-2010 ; et 3) des politiques environnementales et des questions qui en découlent. Les ébauches de décisions adoptées par ces groupes de travail et contenues dans leur rapport [UNEP/AMCEN/EWG/12/3] ont servi de bases aux discussions du segment ministériel, qui a adopté huit décisions et une Déclaration sur l'environnement en faveur du développement durable [UNEP/AMCEN/12/9].     

Dans leur déclaration commune en faveur du développement durable [annexe I], les ministres africains de l'Environnement  se disent préoccupés par l'état de vulnérabilité dans lequel se trouve l'Afrique face aux changements climatiques, les défis environnementaux croissants qu'elle doit surmonter et le peu de ressources dont elle dispose. Entre autres mesures, ils s'engagent à mettre en oeuvre le Plan d'action environnemental du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), encouragent la CMAE à renforcer la coopération avec l'UA et les agences de l'ONU afin d'harmoniser les politiques et programmes environnementaux et appellent les gouvernements et partenaires du développement à mettre en oeuvre des plans d'action nationaux, à renforcer leurs capacités et à sensibiliser la population à l'environnement.

Voici certaines décisions [annexe II] prises par les ministres de l'Environnement des pays africains :

Les ministres ont demandé à l'UA d'appuyer la mise en oeuvre du Plan environnemental du NEPAD et de renforcer sa section environnementale afin de soutenir les communautés économiques régionales dans la mise en oeuvre du Plan.

À défaut d'adopter une position commune pour les négociations sur le régime climatique post-2012 dans le cadre de la CCNUCC, la CMAE a demandé à différentes organisations intergouvernementales, dont le PNUE, de tenir des réunions préparatoires afin de parvenir à une position commune africaine d'ici au prochain sommet de l'UA (juillet 2009), à temps pour la CP-15 de la CCNUCC (Copenhague ; décembre 2009). La CMAE a aussi mis sur pied, à des fins de synergie, un cadre qui regroupera les divers programmes intergouvernementaux africains sur les changements climatiques. Les décisions adoptées par la CMAE jusqu'à ce jour et une liste des aspects à considérer préparée par le groupe d'experts, comprises en annexe de la décision, serviront de base conceptuelle à ce cadre, qui sera soumis pour adoption lors d'une session extraordinaire en marge du prochain sommet de l'UA.

La CMAE a apporté son appui à la mise en oeuvre de stratégies nationales de gestion des produits chimiques. Elle encourage les gouvernements africains à adopter une approche intégrée des conventions de Bâle, de Stockholm et de Rotterdam ou à les ratifier si ce n'est déjà fait.

La CMAE a encouragé le PNUE à soutenir financièrement le renforcement des capacités des pays africains en matière d'évaluation et de vérification, le réseau africain d'information environnementale et la préparation du troisième rapport Avenir de l'environnement en Afrique, les gouvernements à utiliser les technologies d'observations disponibles et le Secrétariat à solliciter une plus grande participation des scientifiques, des ONG et du secteur privé dans les activités de renforcement des capacités et d'évaluation environnementale.

D'autres points ont également fait l'objet de décisions, soit l'utilisation du fonds général et la constitution de la CMAE, l'éducation environnementale et l'apprentissage par les technologies, et le Jour de l'environnement africain, qui sera sous la responsabilité d'un État africain de manière rotative.

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