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Agriculture de montagne : une stratégie spécifique s'impose


Les zones de montagne, qui offrent à près de 20% de la population européenne un cadre de vie et de travail, sont défavorisées notamment du fait de conditions de production agricole difficiles, en particulier dans le secteur laitier, et de problèmes de transport et de communication. Mais elles présentent aussi des caractéristiques et avantages potentiels qui doivent être préservés, comme la richesse de leur production traditionnelle de qualité, la gestion durable des forêts et des prairies et leur attrait touristique.

Les députés appellent la Commission à élaborer dans un délai de 6 mois une stratégique spécifique et intégrée pour le développement durable et l'utilisation des ressources des zones de montagnes, qui déboucherait sur des plans nationaux concrets associant autorités régionales et société civile. Ils suggèrent également de combiner développement rural et aides structurelles afin de mettre en place des programmes uniformes. La délimitation des zones de montagne devrait être selon eux la condition préalable à des mesures ciblées.
 
Propositions parlementaires
 
Les députés plaident notamment pour :
 

  • une meilleure prise en compte de la multifonctionnalité de l'agriculture de montagne lors des prochaines réformes de la PAC, y compris en adaptant les règles de développement rural et en indemnisant les prestations écologiques de ce type d'agriculture ;
  • la poursuite sur le long terme de paiements compensatoires pour les zones de montagnes;
  • un soutien financier ciblé pour les zones de montagne via l'actuel mécanisme de "l'article 69" (nb: nouvel "article 68" dans les propositions de la Commission sur le "bilan de santé" de la PAC) ;
  • un Fonds pour les zones défavorisées financé via les crédits non-utilisés du 2ème pilier de la PAC (développement rural);
  • un soutien financier spécifique pour le secteur laitier (producteurs et transformateurs) et des mesures d'accompagnement pour réduire l'impact négatif de la disparition des quotas;
  • un soutien plus important aux associations de producteurs, coopératives et autres types de partenariats intersectoriels tels que les groupes LEADER;
  • la poursuite des primes à l'herbe et l'introduction de paiements additionnels à l'hectare pour l'agriculture biologique et le pâturage extensif;
  • des mesures de protection et de promotion des produits traditionnels et régionaux de qualité typique ou de leurs procédés d'appellation
  • le renforcement du soutien aux jeunes agriculteurs;
  • la création de banques de données pour conserver le matériel génétique indigène des espèces de plante et d'animaux des montagnes dans le but de maintenir la biodiversité.
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