L'observatoire de l'opinion des Directeurs du développement durable lancé en 2007 par le Collège des Directeurs du développement durable engagés (C3D) a, pour la deuxième année consécutive, consulté la communauté des Directeurs du développement durable sur leurs opinions et attentes vis-à-vis du Grenelle de l'environnement.
La consultation menée en partenariat avec l'IFOP en août et septembre 2008 a permis de recueillir l'avis d'un bon tiers de ces professionnels sur la loi NRE, le reporting développement durable, la place donnée au développement durable au sein des CA et de la gouvernance d'entreprise ainsi que sur les outils (bilan carbone®, fiscalité verte, indicateurs...).
Les résultats de la consultation IFOP marquent le souhait de renforcer le caractère stratégique du développement durable Pour 79 % des professionnels consultés (soit plus 11 points par rapport à la consultation d'octobre 2007), le développement durable est perçu comme une opportunité stratégique au sein de l'entreprise, plutôt qu'une source de contraintes (21 %). Une majorité d'entre eux (52,6 %) est favorable à ce que la gouvernance du développement durable dans l'entreprise s'inscrive dans un cadre européen, plutôt que dans un cadre proposé par le projet de loi Grenelle (26,3 %) ou d'être libre à la discrétion de chaque entreprise (21,1 %).
D'une manière générale, ces responsables du développement durable saluent l'avancée qu'ont représenté la loi NRE et l'obligation de publier des informations liées au développement durable (84,2 % de favorables). Dans le cadre du projet de loi " Grenelle de l'environnement 1 ", ils souhaitent voir ce principe conforté, avec une extension de cette obligation de reporting à de nouvelles entreprises (92,1 % de favorables) et une intégration de ces informations au rapport de gestion soumis à certification et présenté devant l'Assemblée Générale (84,2 % de favorables).
La totalité des répondants est également favorable à une présentation des risques et orientations développement durable devant leur Assemblée Générale.
En matière d'outils de mise en oeuvre des politiques RSE, ils sont une petite majorité (44,7 %) à penser que les indicateurs de développement durable doivent être choisis parmi les standards internationaux existants (GRI), plutôt que proposés par les secteurs/branches professionnelles (36,8 %) ou encore par les pouvoirs publics (18,4 %). Enfin, ils proposent d'assortir ce cadre institutionnel de gouvernance de nouveaux outils et incitations telles que la généralisation des bilans carbone® (81,5 % de favorables) ou encore la mise en place d'une fiscalité qui prenne en compte le coût carbone des produits (68,4 % de favorables).
Source : Collège des Directeurs du développement durable
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