Titre original : " community based adaptation in enda communities "
M. Jean-Philippe Thomas, modérateur et " facilitateur " de l'activité parallèle, a ouvert en expliquant que l'approche d'ENDA-TM - environnement et développement dans du Tiers Monde - est de voir le développement comme un processus social. L'ONG soutient des communautés afin de développer des idées sur le développement durable et l'adaptation au réchauffement climatique eux-mêmes. Plusieurs intervenants ont présentés différents projets et se sont concentrés sur les leçons apprises.
La première présentation était sur la vulnérabilité de Lyambai au Ghana et sur un projet d'adaptation en Zambie de l'ouest. ENDA a lancé un projet avec des communautés déjà affectées par des sécheresses en 2007. Ils ont commencé avec un atelier avec plusieurs parties prenantes pour conscientiser sur les impacts des changements climatiques, sur les réunions sur l'état de la terre, le rôle de la culture et les médias locaux. Ils ont réalisé que les pratiques agricoles locales n'étaient pas très efficaces et donc de nouvelles méthodes ont été introduites dans lesquelles la connaissance indigène et de la nouvelle technologie sont combinés. Les plus importantes leçons apprises sont que les barrières et les risques pour les populations locales dans les pays en voie de développement (PED) d'agir contre le réchauffement climatique sont beaucoup plus nombreux que dans les pays développés. Il existe un grand besoin d'approfondir la connaissance du climat et de l'adaptation.
Le deuxième intervenant a parlé de la vulnérabilité des petits producteurs de coton au mali. Ils sont parmi les plus vulnérables face aux changements climatiques, selon plusieurs études. Des discussions avec les producteurs ont montré qu'il y avait deux contraintes majeures pour eux : des facteurs climatiques, comme la diminution de la pluviométrie et l'augmentation de températures, et des facteurs non-climatiques, comme l'appauvrissement des sols et le prix des engrais. Le travail a démontré que les producteurs ont une bonne connaissance du réchauffement climatique mais que leur vulnérabilité est liée à un manque de capacité de réagir. Ils développent déjà des réponses ; ils utilisent par exemple plus du fumier organique et diversifient leurs activités. Pour les aider, il faut surtout leur donner des outils pratiques.
En troisième lieu, on a présenté la situation en Gambie avec des inondations fréquentes et la migration. Banjul, le capitale de la Gambie, vie déjà avec les impacts négatifs de la montée de la mer, des intenses pluies et l'augmentation de températures. Les leçons apprises étaient notamment que la connaissance du réchauffement climatique était un facteur clé et que la capacité institutionnelle locale devaient être renforcée pour améliorer l'adaptation.
Le quatrième intervenant a présenté une étude de cas sur les petits pêcheurs au Sénégal qui deviennent des agriculteurs parce que leurs zones des pèche se transforment en terres sèches. Les activités ont incité une communication interactive et les réponses étaient la génération alternative de revenus et un renforcement des capacités. Le projet a démontré qu'il fallait comprendre les structures sociales afin d'agir et développer des stratégies locales d'adaptation.
Ensuite, l'audience a appris qu'une banque de connaissances locales pour le climat a comme objectif d'identifier, de valider et de valoriser les connaissances qui existent déjà au sein des sociétés africaines concernant les changements climatiques. Malheureusement, la connaissance locale est souvent considérée comme inférieure à la connaissance moderne malgré qu'elle soit très utile pour faire face au réchauffement climatique et doit donc être soutenue davantage.
Enfin, une présentation a expliqué l'approche générale des communautés ENDA. L'ONG essai de voir les besoins des organisations locales et de renforcer leur capacités. Les gens se sentent souvent abandonnées avec leur lutte contre le réchauffement climatique et l'adaptation. ENDA a identifié que les communautés ont aussi besoin d'informations utiles et consommables, de la technologie appropriée et abordable, de financement des semences, et que leurs connaissances locales doit être valorisées davantage. ENDA a donc développé l'approche CAPRAD : compréhensible, approprié, possible, réalisable, abordable, désiré. Les communautés d'ENDA soutiennent la communication Sud-Sud et l'organisation se voit comme un médiateur de l'offre et de la demande de connaissance.
Nina Treu, IDDRI, pour l'IEPF
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