Les prévisions précédentes du PNUE, faites en 2002, estimaient que 10% de l'habitat original des grands singes subsisterait d'ici 2030.
Aujourd'hui, ces prévisions semblent malheureusement trop optimistes, compte tenu de l'intensification des pressions exercées sur l'espèce telles que l'exploitation minière, l'exploitation forestière illégale, la production de charbon de bois, et la demande accrue de viande de brousse, dont une proportion croissante est de la viande de singe.
La recrudescence du virus Ebola vient s'ajouter aux préoccupations. Cette fièvre hémorragique a tué des milliers de grands singes dont les gorilles. Selon certaines estimations, 90% des animaux infectés sont condamnés.
La nouvelle lancée lors de la réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITIES) au Quatar, souligne que la situation est particulièrement critique dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC) en raison des dégats occasionés par les milices qui controllent la région.
Le nouveau rapport d'évalution, intitulée "La dernière bataille du gorille - Crime contre l'environnement et conflits dans le Bassin du Congo", rapporte que ces milices de l'Est de la RDC pratiquent toutes sorte de commerces illégaux dont la valeur est estimée à plusieurs millions de dollars par an.
Il indique également que la contrebande ou l'extraction illégale de minerais tels que les diamants, l'or, le coltan et le bois de construction finissent par traverser les frontières, transportée par des passeurs puis vendus aux compagnies internationales avant d'être embarquée vers des pays d'Asie, de l'Union européenne et du Golfe.
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