Du fait du réchauffement climatique et des activités humaines, les zones de
minimum d’oxygène s’étendent. Elles couvrent désormais près de 10 % de l’océan
mondial et contraignent fortement la vie marine située en profondeur. Pour
suivre leur évolution, des chercheurs de l’IRD et leurs partenaires ont
développé une méthode acoustique innovante. Facile à mettre en œuvre, celle-ci
fournit à chaque seconde des données sur la limite supérieure de ces zones
anoxiques. Les scientifiques ont ainsi établi, au large du Pérou, des cartes
environ 100 000 fois plus détaillées que celles obtenues avec des profils
hydrologiques classiques. Ils peuvent alors estimer avec une très haute
résolution l’habitat disponible en surface pour les poissons. Ces travaux
ouvrent de grandes perspectives notamment en termes de gestion des pêches.