L'élimination progressive des subventions aux énergies fossiles, mise en oeuvre
avec précaution, peut être un moyen peu coûteux de satisfaire en partie aux
objectifs annoncés à la suite de la conférence des Nations Unies sur le climat
qui s'est tenue à Copenhague. Selon une nouvelle analyse de l'OCDE s'appuyant
sur des données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la suppression
des subventions aux combustibles et carburants fossiles pourrait réduire de 10 %
les émissions mondiales de gaz à effet de serre, par rapport aux niveaux
qu'elles devraient atteindre en 2050 si les politiques demeuraient
inchangées.
Ce serait une démarche logique sur le plan économique dans un
contexte où les gouvernements s'efforcent de réduire les déficits budgétaires en
raison de la crise économique et financière. Elle s'inscrirait aussi dans
l'esprit de l'accord auquel sont parvenus les chefs d'État et de gouvernement
des pays du G20 lorsqu'ils se sont réunis à Pittsburgh en septembre 2009, à
savoir " éliminer progressivement et rationaliser à moyen terme les subventions
inefficaces aux combustibles fossiles qui encouragent la surconsommation " ; ces
chefs d'État ont également demandé à l'OCDE, en collaboration avec l'AIE, l'OPEC
et la Banque mondiale, de préparer un rapport conjoint pour le Sommet du G20 qui
se tiendra ce mois-ci à Toronto.
" De nombreux États accordent des
subventions à la production et à la consommation d'énergies fossiles qui
encouragent l'émission de gaz à effet de serre, tout en finançant des projets en
faveur de l'énergie propre ", a déclaré Angel Gurría, Secrétaire général de
l'OCDE. " C'est un gaspillage de ressources budgétaires limitées. "