La réalisation de l'égalité des genres est essentielle au développement durable et à la réalisation des OMD, y compris l'éradication de la pauvreté et la faim. Tel est le message qu'ont développés Mme Asha-Rose Mtengeti Migiro, Vice-Secrétaire générale de l'ONU et Julia Marton-Lefèvre, directrice générale de l'UICN lors d'une réunion de haut niveau le 21 Septembre à New York, à l'ouverture du Sommet des OMD.
Les deux intervenantes ont expliqué comment les dernières recherches se focalisent de plus en plus sur la nécessité urgente de l'égalité et de l'autonomisation des femmes qui représentent 70% des pauvres du monde.
Julia Marton-Lefèvre a insisté sur la nécessité de l'inclusion des questions de genre et de l'amélioration de la situation pour les femmes dans le monde dans les politiques publiques en matière de développement. Cela implique que les femmes puissent participer aux décisions notamment celles relatives à l'agriculture et à la biodiversité, car elles fournissent jusqu'à 90% de la nourriture des pauvres en milieu rural et jusqu'à 80% de la nourriture dans les pays en développement. Pourtant une analyse des systèmes de crédit dans cinq pays africains a montré que les femmes ont reçu moins de 10% du montant du crédit accordé aux petits exploitants de sexe masculin.
Lorena Aguilar, experte en genre de l'IUCN a expliqué que les femmes jouaient un rôle-clé dans la gestion de la biodiversité locale afin de répondre aux besoins alimentaires et sanitaires. Dans de nombreux pays, elles jouent aussi un rôle crucial dans la gestion de l'agriculture et représentent les premiers épargnants et gestionnaires de semences. Elles sont également responsables des contrôle, développement et transmission des savoirs traditionnels, les hommes étant de plus en plus poussés à chercher un travail rémunéré hors de leurs terres.
Pour plus de renseignements : Brian Thomson, brian.thomson@iucn.org
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