Extraits du Bulletin des Négociations de la Terre
La séance plénière du matin a entendu les déclarations régionales. Le Groupe de travail I a examiné les projets de décisions sur la biodiversité des aires marines et côtières et les aires protégées et le Groupe de travail II a examiné les projets de décisions sur les opérations de la Convention, le mécanisme de financement et la stratégie de mobilisation des ressources. Les négociations sur l'APA (Accès aux ressources génétiques et partage des avantages découlant de leur utilisation) ont porté sur la relation avec d'autres accords, les situations d'urgence, les savoirs traditionnels et le respect des dispositions.
LA BIODIVERSITÉ MARINE ET COTIERE: L'Indonésie et Fidji ont proposé un nouveau texte soulignant l'importance du financement pour la protection des récifs coralliens.
Les zones écologiquement ou biologiquement sensibles: Le CANADA, l'INDE, le HONDURAS, le GUATEMALA et l'UKRAINE, s'exprimant également au nom de la GEORGIE et la FEDERATION DE RUSSIE, ont soutenu l'idée de mettre en exergue le rôle clé de l'Assemblée générale des Nations Unies en vue de faciliter la désignation des zones écologiquement ou biologiquement sensibles situées dans les régions au-delà de la juridiction nationale. Le GROUPE AFRICAIN, HAÏTI et le VENEZUELA ont préféré mettre l'accent sur l'identification des zones écologiquement ou biologiquement sensibles par la CDB comme étant distincte de la détermination des réponses politiques et de gestion. La THAÏLANDE, FIDJI et l'EGYPTE ont proposé une combinaison des deux options.
Le GROUPE AFRICAIN a appelé à mettre les critères scientifiques devant encadrer l'identification des zones écologiquement ou biologiquement sensibles situées dans les habitats de haute mer et des eaux profondes, à la portée des organisations régionales des pêches (ORGP). L'UICN a encouragé les parties à s'appuyer sur les critères de la CDB sur les zones écologiquement ou biologiquement sensibles.
La JAMAÏQUE a proposé de supprimer les paragraphes appelant à l'établissement d'un inventaire mondial des zones écologiquement ou biologiquement sensibles de la CDB situées dans les régions au-delà de la juridiction nationale, tandis que BIRDLIFE INTERNATIONAL, CENSUS OF MARINE LIFE et le WWF ont apporté leur appui à l'établissement de cet inventaire. La FAO a appelé à un processus plus participatif dans les travaux de la CDB consacrés à l'identification des zones écologiquement ou biologiquement sensibles.
LES AIRES MARINES PROTÉGÉES : Le GROUPE AFRICAIN a appuyé la référence à un processus visant à la désignation d'aires marines protégées dans les zones au-delà de la juridiction nationale, dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations Unies, tandis que le Venezuela a proposé la suppression de cette référence.
La Gouvernance: Fidji, au nom des ILES DU PACIFIQUE, a rappelé l'importance de la gestion des aires protégées par les communautés autochtones. L'UE a soutenu la participation pleine et effective des communautés autochtones et locales, conformément à la législation nationale et aux obligations internationales.
L'INDONESIE a attiré l'attention sur la gestion des écosystèmes situés hors des aires protégées, sur les aires conservées communautaires et autochtones, sur la restauration des écosystèmes et sur l'utilisation coutumière durable.
LE MÉCANISME DE FINANCEMENT: Au sujet des mécanismes financiers novateurs, le GROUPE AFRICAIN, l'UE et la CHINE ont souligné que de tels mécanismes visent à compléter et non à remplacer, le mécanisme de financement. La BOLIVIE a déclaré que les ressources financières doivent provenir de fonds publics des pays industrialisés, attirant l'attention sur la "dette écologique" à l'égard des pays en développement. Le GROUPE AFRICAIN et la MALAISIE ont fait objection à la référence au Mécanisme pour un développement vert et le JAPON, à toutes les références faites à des initiatives spécifiques. La NORVEGE a appelé à la mise en place de stratégies nationales de mobilisation de ressources financières permettant d'accéder aux ressources publiques et privées, y compris en utilisant l'approche de l'étude de l'Economie des écosystèmes et de la biodiversité (EEB). Le JAPON a souligné que la mise en oeuvre du plan stratégique révisé exige un financement supplémentaire qui pourrait être obtenu par le biais de mécanismes financiers novateurs.
Source : BNT, 09/535 - Mercredi 20 octobre 2010
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