" Les négociations qui s'ouvrent aujourd'hui à Cancun sont cruciales pour garantir le droit à l'alimentation de centaines de millions de personnes ", a-t-il insisté, estimant que " Cancun devrait montrer la voie vers une Plan Marshall Vert pour l'agriculture ".
Dans un communiqué, le Rapporteur spécial estime que " des actions ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et soutenir l'adaptation au changement climatique sont vitales ". " Des actions sont également nécessaires pour garantir la viabilité des systèmes de production alimentaire qui améliorent les moyens de subsistance des communautés pauvres, les premières victimes du changement climatique ", a-t-il ajouté.
L'impact du changement climatique sur la production agricole dans les pays en développement et sur la volatilité des marchés est aujourd'hui connu avec plus de précisions qu'auparavant. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a ainsi estimé que dans le sud de l'Afrique, les rendements de l'agriculture pourraient être réduits de 50 % entre 2000 et 2020, tandis que la superficie des zones arides et semi-arides pourrait augmenter de 60 à 90 millions d'hectares d'ici à 2080, date à laquelle 600 millions de personnes supplémentaires seront exposées à des crises alimentaires récurrentes directement liées aux changements climatiques.
" Ces projections sont terribles, mais les tentatives actuelles pour stimuler la production alimentaire avec des engrais chimiques et le développement des plantations fortement mécanisées à grande échelle mettent l'agriculture sur la mauvaise voie ", a estimé l'expert de l'ONU.
[COP16-climat]
Communiqué de l'ONU (1154 hits)