Dans une interview accordée à Climate Change TV à Cancun, Jim Harkness, de l'Institute for agriculture and trade policy a insisté sur la place centrale que devrait avoir l'agriculture dans les négociations de la CCNUCC.
Il a rappelé que l'agriculture est fondamentale pour la production alimentaire, ainsi que pour la protection de l'écosystème et pour le développement économique, qui sont reconnus unanimement par les parties comme les trois principales raisons de s'adapter urgemment au changement climatique.
Il se déclare favorable à un fonds international, qui se concentrerait sur les petits fermiers et à condition que ce fonds soit contrôlé par la CCNUCC ou par une autre institution de l'ONU plutôt que par des institutions comme la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international, institution qui écartent les petits fermiers depuis un quart de siècle.
Il reste peu optimiste quant à l'issu des négociations ici à Cancun en raison des positions du Japon et de la marginalisation des pays en développement et de l'opinion publique dans les discussions.
Il termine sur une note d'espoir, en se félicitant qu'à travers le monde, les communautés, les agriculteurs, les nations, n'aient pas attendu d'accord international pour agir.
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