Selon une étude nationale menée par le gouvernement du Vietnam et de l'Organisation des Nations Unies sur la violence domestique dans le pays, plus de la moitié des Vietnamiennes subissent des violences physiques, sexuelles ou psychologiques de la part de leur mari à un moment ou à un autre de leur vie. L’objet de cette étude était de rendre compte de la prévalence, la fréquence et le type de violences que les femmes subissent, ainsi que les facteurs qui réduisent ou augmentent les risques de violence domestique pour les femmes, l'impact de la violence sur la santé des femmes, leurs stratégies d'adaptation et les services qu’elles utilisent pour faire face à cette violence.
Le rapport révèle que la prévalence varie selon les appartenances régionales et ethniques. Concernant les impacts sur la santé, les résultats de l’enquête démontrent que les femmes victimes de violence sont deux fois plus à même de déclarer une mauvais état de santé et des problèmes physiques et trois fois plus amenées à envisager le suicide. Par ailleurs, les enfants de ces femmes sont plus susceptibles d'être maltraités et souffrent de problèmes de comportement.
Enfin, cette étude montre que malgré cette forte prégnance de la violence domestique au Vietnam, le sujet reste tabou. Les femmes victimes de violence n’osent pas en parler en raison de la honte et de la stigmatisation qu’entraîne la violence domestique. Certaines pensent également que la violence fait normalement partie des relations conjugales.
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