En adoptant, il y a exactement vingt-cinq ans, le terme de biodiversité, les scientifiques ont voulu signifier que l'enjeu n'était plus seulement de conserver certains espaces ou espèces remarquables mais de faire face à une crise, une rupture globale de nos relations à la nature, comparable dans son ampleur à celle qui avait conduit à la disparition des dinosaures il y a 65 millions d'années.
Jamais, dans toute l'histoire humaine, l'érosion de la biodiversité n'a été en effet aussi rapide qu'au cours des cinquante dernières années, si bien qu'aujourd'hui les deux tiers des écosystèmes sont exploités au-delà de leur capacité.
Depuis la fin des années 1980, beaucoup de progrès ont été faits pour comprendre les causes de cette dégradation et rendre explicites les services considérables rendus gratuitement par la nature, indirectement à la base d'au moins 40% des activités économiques.
Mais l'échéance fixée en 2010 pour renverser les tendances passées ne sera pas respectée et l'on peut craindre que le changement climatique ne fasse, au contraire, qu'accélérer le processus.
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