La République Démocratique du Congo a connu au cours de ces dix dernières années, une déforestation galopante, estimée à une perte de plus de 350 000 hectares de forêts. C'est ce qu'indique un rapport du ministère congolais de l'Environnement, de la Conservation de la nature et du Tourisme, suite à une étude qu'il a menée en collaboration avec l'Observatoire Satellitaire des Forêts d'Afrique Centrale (OSFAC).
Selon le rapport, cette déforestation toucherait entre 12 et 13 millions d'hectares d'ici à 2030 si rien n'est fait. Aussi, l'augmentation de la population va accentuer considérablement ce phénomène de déforestation, du fait qu'elle pourrait entraîner automatiquement une forte demande des terres agricoles, ainsi que du bois de chauffage dans les milieux ruraux et urbains.
Pour y faire face, la Banque Mondiale s'est proposée de débloquer 60 millions
de dollars pour lutter efficacement contre le déboisement dans les
villes de Kinshasa, de Kananga et de Mbuji-Mayi. Les experts de la Banque mondiale conseillent en outre l'utilisation des énergies alternatives, par exemple le biogaz à la place des bois de chauffe.
Il est à rappeler que la République Démocratique du Congo compte 145 millions d'hectares de forêts (dont 85% de forêts denses humides) qui couvrent 60% du territoire national. Les forêts congolaises représentent en superficie les 2/3 de l'ensemble du massif forestier du Bassin du Congo, qui, en zone tropicale, se situe au second rang mondial après celui de l'Amazonie.