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Le Cameroun commémore la 9e journée africaine de la médecine traditionnelle


La 9e édition de la journée africaine de la médecine traditionnelle a été commémorée le 31 août 2011 à Yaoundé sous le thème : " La conservation des plantes médicinales : héritage africain ". Cette journée est une initiative prise en 2000 par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l'Union Africaine (UA) pour promouvoir la médecine traditionnelle africaine.

Etaient présents à la cérémonie organisée à cet effet, le Secrétaire général du ministère de la Santé Publique, le Pr. Fru Angwafor, représentant du ministre, et le Dr Rose Ngono Abondo, représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon le Pr. Fru Angwafor, 800 espèces sont recensées au Cameroun comme plantes médicinales. Selon la représentante de l'OMS près de 80% des populations vivant dans les pays en développement sont tributaires de la médecine issue directement de ces plantes ; 25 à 50% des médicaments sont tirés de celles-ci. Elle a fait aussi remarqué que plus de deux tiers des espèces de plantes du monde ont une valeur médicinale.

Cependant, la médecine traditionnelle est confrontée à de multiples problèmes liés à la formation insuffisante des pratiquants, et aussi, à l'intrusion des charlatans véreux. Par conséquent, Mme Victorine Beyene, représentante des tradipraticiens, s'est proposée de soumettre à l'Etat un projet de loi pour assainir leur profession. Par ailleurs les tradipraticiens sont aujourd'hui confrontés aux conséquences néfastes de la déforestation et de l'urbanisation galopante qui provoquent une destruction des plantes médicinales. Il en résulte une pénurie des produits qui a impact sur leurs activités. D'où l'appel à une meilleure protection de ces plantes. A cet effet, le Dr Ngono de l'OMS a appelé les autorités à promouvoir la protection des espèces menacées de disparition et la culture des plantes médicinales.

Cette journée a également mis en lumière la coopération grandissante entre la médecine dite moderne et la médecine traditionnelle, à travers notamment l'institution de formation et de recherche qu'est la faculté de médecine et de sciences biomédicales de Yaoundé (FMSB). En effet, des unités d'enseignement sur la médecine traditionnelle font partie du cursus de formation de cette faculté. Elles visent à permettre aux futurs médecins et pharmaciens d'acquérir les connaissances en médecine traditionnelle, sa pratique et ses médicaments ; de reconnaître le rôle que jouent les tradipraticiens dans le système de santé et les services de développement en soins de santé primaire. Il s'agit aussi de promouvoir une attitude positive et la confiance mutuelle entre les tradipraticiens et les médecins.

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