Après trois jours de travaux, la soixante-quatrième Conférence annuelle du Département de l'information des Nations Unies et des organisations non gouvernementales (Conférence DPI/ONG) s'est achevée lundi, le 5 septembre à Bonn, en Allemagne, par l'adoption d'une déclaration dans laquelle les participants identifient les priorités que la société civile aimerait voir examinées et débattues par la future Conférence des Nations Unies sur le développement durable de 2012, plus connue sous l'appellation " Conférence Rio+20 ", qui aura lieu l'année prochaine à Rio de Janeiro au Brésil 20 années après la tenue, dans cette ville, du " Sommet de la Terre ".
Intitulé " Sociétés durables, citoyens réactifs ", le thème de la Conférence DPI/ONG de cette année visait à sensibiliser les opinions mondiales à l'impact que des volontaires et citoyens engagés pourraient avoir en s'engageant pour assurer, à travers le monde, la viabilité des communautés humaines et de leurs moyens de subsistance. Avec plus de 2 200 participants inscrits, membres de 500 ONG réparties dans 65 pays, la Conférence de Bonn a battu tous les records de participation aux conférences annuelles DPI/ONG.
Au cours d'une conférence de presse de clôture, le Président de la soixante-quatrième Conférence DPI/ONG, M. Felix Dodds, a cité l'énergie, la création d'un Conseil du développement durable, et la recherche d'alternatives au modèle économique mondial dominant comme étant les priorités énumérées dans la Déclaration finale de la rencontre de Bonn, qui se présente comme la contribution de la société civile aux débats de la Conférence Rio+20. Cette déclaration offre également le point de vue des ONG sur la discussion prévue par l'Assemblée générale en décembre prochain, à l'occasion de l'Année internationale des volontaires +10.
M. Dodds a également mentionné une quatrième priorité de la société civile, qui est le lien entre environnement et sécurité, affirmant que cette question d'intérêt général était loin d'être du ressort du seul Conseil de sécurité des Nations Unies. En effet, a-t-il expliqué, la pénurie de produits d'alimentation, d'eau, et d'énergie, devient un facteur d'insécurité majeur dans un contexte où à travers le monde les populations pourraient en être réduites à s'affronter pour le contrôle et la possession de ressources en voie de raréfaction.
Étaient également présents à cette conférence de presse de clôture la Coordonnatrice exécutive du Programme des Volontaires des Nations Unies, Mme Flavia Pansieri; une représentante du Ministère des affaires étrangères de l'Allemagne, Mme Stefanie Zeidler; et le Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information de l'ONU, M. Kiyo Akasaka.
Ce dernier a expliqué qu'un large éventail de moyens de communication avait été mobilisé afin de sensibiliser le public à l'importance de la Conférence de Bonn, notamment la diffusion en direct des travaux de la Conférence par Webcast, et la dissémination des informations issues des échanges de la Conférence sur le site Internet des Nations Unies, et sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter.
Si la communauté des ONG n'atteint pas ses objectifs à Rio, un véritable danger pourrait se poser à la démocratie, dans la mesure où on observe de plus en plus que dans de nombreuses parties du monde que " les gouvernements deviennent plus populistes et plus xénophobes et que les populations se disputent des ressources naturelles " qui se font plus rares, a repris M. Dodds.
C'est la raison pour laquelle la Conférence Rio+20 doit promouvoir une prise de conscience sociale susceptible de déboucher sur des modes de vie plus durables, a-t-il insisté. Le Secrétaire général adjoint M. Akasaka s'est dit convaincu que la société civile parviendrait à diffuser ce message auprès des participants à la Conférence Rio+20 et " au-delà ".