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A la recherche de l'eau perdue sous les glaciers


Plus de 99 % de l'eau douce de la planète se trouve dans les glaces ou sous la terre.

Pour déceler cette ressource, des géophysiciens de l'IRD sont en pointe dans le développement d'une méthode novatrice basée sur la résonance magnétique des protons. À ce jour, c'est la seule technique capable de détecter l'eau liquide dans le sous sol ou sous un glacier à partir de la surface et d'en évaluer le volume.

Cette méthode a trouvé récemment une application originale pour aider à prévenir les risques glaciaires. Elle a permis de détecter la présence d'une gigantesque poche d'eau de 55 000 m3 située sous le glacier de Tête Rousse en Haute-Savoie. Celle-ci menaçait les habitants en aval et les autorités locales, alertées, ont procédé à sa vidange.

Alimentation en eau, gestion des risques glaciaires... Cette technique intéresse aussi bien les régions semi-arides, où l'eau est une ressource stockée en profondeur, que les zones de montagne tropicales, telles que les Andes ou l'Himalaya, où, dans un contexte de changement climatique, l'eau glaciaire peut constituer une source de risque majeure.

Dans les régions semi-arides du globe, l'eau est le plus souvent cachée, car elle est avant tout souterraine. La détection et la quantification de cette ressource constitue depuis toujours une des activités essentielles des hydrogéologues. Le milieu souterrain étant caractérisé par de nombreuses discontinuités qui ne sont pas appréhendables depuis la surface, les techniques d'exploration ponctuelles par sondage ou forage sont à la fois coûteuses et insuffisantes pour estimer correctement le volume d'eau disponible dans une nappe d'eau souterraine.

Pour pallier cette limitation, les géophysiciens ont développé des techniques d'exploration indirecte depuis la surface, les plus classiques étant basées sur la propagation et la déformation d'ondes électriques ou magnétiques. Ces méthodes permettent de détecter les discontinuités qui ne sont pas nécessairement liées à l'eau souterraine et ne permettent pas non plus d'estimer les volumes d'eau. Depuis quelques années, une équipe de chercheurs de l'IRD du Laboratoire d'étude des transferts en hydrologie et environnement (LTHE) développe une méthode basée sur la résonance magnétique des protons (RMP), en collaboration avec le BRGM et le Geophysical Institute of Israel . 
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